La course, passion du cheval

COMMENTAIRE. Le cheval est grand, fort et fier. Il l’est davantage lorsqu’il se retrouve en situation de course. Sur l’ovale, c’est lui qui prend le contrôle. La semaine dernière, j’ai eu l’occasion de monter à bord d’un sulky à l’Hippodrome de Trois-Rivières. Une sensation forte, mais positive.

Bien que son appellation soit peu familière à nos oreilles, nous savons pratiquement tous ce qu’est un sulky de course ou du moins, nous en avons déjà vu l’image.

J’ai donc eu l’occasion de prendre place sur un sulky accompagné d’un coursier d’expérience. Nous étions quatre en piste pour participer à une course d’une durée d’environ trois minutes.

Notre cheval s’appellait Teddy Win et comme son nom l’indique, il veut gagner! Après quelques trots dans le sens inverse de la piste, le coursier parvient à faire virer le cheval aisément avec ses ganses. Il m’explique ensuite que la bête reconnaît très bien le sens de la course alors c’est pourquoi il galope paisiblement lorsqu’il se retrouve en sens inverse.

Teddy Win est le seul à porter une corde en bouche. Pourquoi? «Parce que c’est un moyen de plus pour le faire ralentir», m’explique le coursier.

La course n’a duré que quelques minutes et par chance, c’est mon coursier qui a stoppé Teddy Win. Celui-ci était prêt à poursuivre sans problème, même s’il avait participé à une course de dix tours survenue quelques jours auparavant. En piste, nous avons atteint le tiers de la vitesse de course qui en moyenne, frôle les 35 à 40 mph.

À quelques pouces d’un museau!

Avez-vous déjà eu le museau d’un cheval à quelques pouces de vous? Voilà ce qui arrive dans les virages et lors d’une tentative de dépassement. Si près que vous arrivez à sentir son souffle dans votre cou et sa soif de vaincre à quelques pouces de vos oreilles. Et on peut ressentir sa concentration et sa détermination ne serait-ce que par son regard attentif.

«En piste, nous devons doser la vitesse du cheval en pilotant avec les ganses. Ça évite aussi que le cheval se brûle en début de parcours», souligne mon coursier qui compte plus de dix ans d’expérience.

Nous avons terminé en deuxième position bien que mon pilote confirme que Teddy Win allait prendre la position de tête dans le deuxième bout droit. Les marques de ganses rouges dans ses mains en étaient la preuve. Teddy Win y allait le tout pour le tout, n’eut été qu’il soit retenu par son maître.

Le feeling à bord est sensationnel, bien que l’on reçoive son lot de terre pendant la course. Le bruit des sabots sur le sol et le corps de la bête, les veines bien gonflées, ne peuvent s’avérer qu’impressionnants. Le cheval est droit et fier, tout comme sa réputation. Le cheval n’a qu’un seul désir et c’est de courir. C’est ce qui le passionne!

Bref, le coursier prend les décisions et joue un rôle important bien assis derrière pendant que le cheval, lui, s’amuse devant.