Investissement majeur chez Marquis Imprimeur

EMPLOI. Le gouvernement du Québec et Investissement Québec annoncent une aide financière de 9,6 millions$ octroyée à l’entreprise Marquis Imprimeur, à Louiseville.

Plus précisément, un prêt de 4 millions$ est octroyé par l’entremise du programme ESSOR alors qu’un prêt de 5,6 millions$ provient des fonds propres d’Investissement Québec.

Il s’agit d’une contribution qui permettra notamment à l’entreprise manufacturière d’acquérir de nouveaux équipements automatisés afin d’améliorer la productivité de ses usines, à la fois celle de Louiseville et celle de Montmagny, dans Chaudière-Appalaches.

Serge Loubier, président et chef de Marquis Imprimeur, a expliqué en détails ce que cet investissement allait apporter à l’imprimerie en termes d’équipements qui seront ajoutés. « À Louiseville, on va robotiser l’emballage des livres, et donc un aura un palettiseur, un dépalettiseur, ainsi qu’une machine qui fait les boîtes automatiquement et qui met les étiquettes, et un autre palettiseur qui va par la suite des remettre sur des palettes. On va donc ultimement robotiser certaines activités humaines », affirme M. Loubier.

Pour expliquer l’objectif de l’entreprise d’investir dans la robotisation des activités au sein des usines, M. Loubier dit qu’il vise à maximiser le nombre d’employés qu’il compte avoir, dans une vision à long terme. « On veut faire plus avec le même nombre d’employés. […] En même temps, ce sont des tâches répétitives qui parfois peuvent user nos employés. Maintenant, on va pouvoir contrôler le tout à l’aide d’ordinateurs », dit Serge Loubier.

Dans cette optique, l’annonce faite conjointement par le gouvernement et par Investissement Québec totalisera une ouverture de 46 nouveaux postes au sein de Marquis Imprimeur, mais pas plus que « neuf ou dix » pour l’usine de Louiseville. Cependant, M. Loubier indique qu’il veut s’assurer de limiter le nombre d’embauches, dans la mesure où il compte miser grandement sur la robotisation des machines, une mission importante pour l’entreprise.

« L’ajout de postes sera possible parce qu’on va avoir une croissance. On ajoute 46 emplois : sans automatisation, ça nous en aurait pris 100 de plus. On mise donc vraiment sur le mariage entre l’embauche et l’investissement, qui va nous permettre de maximiser notre productivité, » explique M. Loubier.

Commande placée, mais la livraison prendra du temps

En raison de retards dans la livraison d’équipements, qui viennent de plusieurs endroits au monde, notamment en Europe, Marquis Imprimeur soutient qu’elle devrait être en mesure de recevoir les commandes d’ici mars 2023.

Simon Allaire était très enthousiaste de faire ce qu’il considère être la plus grande annonce d’investissement depuis qu’il a entamé ses fonctions à titre de député de Maskinongé, en 2018. « On pense que c’est un bel exemple. Tout le monde vit la problématique de main d’œuvre, mais lorsqu’on augment la productivité, on arrive à faire des gains, et on peut atténuer l’impact du manque de main d’œuvre. C’est donc un bel exemple, où on voit les deux impacts : augmentation à la fois de la main d’œuvre, et de la productivité, avec l’automatisation. C’est très gagnant pour Marquis. »

Malgré le virage au vert qui se fait de plus en plus imposant dans la société en cette ère numérique, M. Loubier a insisté sur le fait qu’il était toujours important d’investir dans l’imprimerie au Québec, notamment pour inciter la population à se tourner vers la lecture. « La pandémie a ramené un peu la lecture au goût du jour. D’autres parts, nos employés sont performants, on investit, on se modernise, alors que certains autres joueurs en Amérique du Nord ne le font pas, et c’est ce qui nous permet de bien se positionner par rapport aux autres. »

Des propos par la suite appuyés par Simon Allaire : « C’est un secteur d’activité qui est très important à Louiseville, beaucoup d’emploi, et c’est très certainement un plus pour l’activité économique. »

Du côté de l’usine de Montmagny, Marquis Imprimeur s’apprête à recevoir plusieurs nouveaux équipements automatisés, dont une presse utilisant des rayons UV pour le séchage d’encre sur les feuilles, mise au point par le fabricant Heidelberg, et une plieuse pour préparer les sections des livres.