Inondations: la région s’en tire plutôt bien
MASKINONGÉ. Si la tendance se maintient, les municipalités situées près du fleuve Saint-Laurent devraient se sauver des inondations majeures comme celles vécues l’an dernier.
Jusqu’à maintenant, les citoyens demeurant en zone inondable ont, pour la plupart, été épargnés par la crue printanière. Et heureusement, car les inondations auraient coïncidé cette année avec la pandémie de la COVID-19 compliquant ainsi la vie des sinistrés et leur prise en charge par les autorités civiles pour qui le défi s’annonçait considérable dans les circonstances.
La situation est actuellement sous contrôle à Maskinongé, la seule municipalité de la région où des inondations mineures ont été observées à proximité de résidences principales. Dans cette localité, uniquement les routes du Nord, de la Langue-de-Terre et Montréal ont été recouvertes d’eau. «Il y a eu des résidences isolées au début, mais il n’y a eu aucune évacuation. La situation s’est rétablie assez rapidement. Il y a encore de l’eau sur les terrains, mais plus sur les chemins. Les gens peuvent circuler normalement. On attend le prochain coup d’eau la semaine prochaine (cette semaine). Si on a à avoir de l’eau, ce sera à ce moment-là», indique le maire Roger Michaud.
Rappelons que l’automne dernier, Maskinongé a rehaussé une portion de la route de la Langue-de-Terre. La section visée, située plus près de la rivière Maskinongé, demeurait inondée plus longtemps que l’autre extrémité à l’ouest, limitant le passage des véhicules d’urgence. Roger Michaud estime que les améliorations apportées sur ce chemin ont donné les résultats escomptés. «Les gens apprécient. Il n’y a pas d’eau sur le chemin présentement parce qu’on l’a rehaussé. Lors des derniers jours, où la route a été rehaussée de 18 pouces, il y avait seulement six pouces d’eau. Si on n’avait pas rehaussé, il y aurait eu 24 pouces d’eau. J’ai des citoyens qui ont pu utiliser leur camion depuis le début du printemps et qui n’ont pas utilisé leur bateau à cause de ça. L’an dernier, la même situation les obligeait à prendre leur embarcation», souligne-t-il.
Ce printemps, la Municipalité de Maskinongé a pris de l’avance sur les dernières années en fournissant plus tôt à ses citoyens tout le nécessaire pour la fabrication des sacs de sable, lesquels n’ont finalement pas été utiles pour la majorité des riverains.
Louiseville
De son côté, la Ville de Louiseville avait pris toutes les précautions nécessaires pour faire face à d’éventuelles inondations. En plus de fournir le sable et de baliser les chemins du Lac Saint-Pierre Est et Ouest, Louiseville a fait l’acquisition d’une embarcation à moteur pour porter assistance aux sinistrés et faciliter le travail de son personnel lors des crues printanières. «Nous étions prêts!, reconnait Yvon Deshaies, maire. J’ai été faire un tour pratiquement tous les dimanches et il n’y avait aucun problème. Les gens se sont quand même préparés à mettre des poches. À moins d’avoir un coup d’eau épouvantable, c’est pas mal terminé les inondations pour cette année. On n’a pas été touché et c’est tant mieux. Nous avons été chanceux! L’eau a baissé de quatre pieds la semaine dernière», dit-il.
Yamachiche
Le niveau de préparation était tout aussi élevé à Yamachiche. Au début du mois de mars, la municipalité a réuni tous les principaux intervenants appelés à intervenir lors de la crue printanière le temps d’une rencontre préparatoire pour planifier les actions à poser afin d’améliorer l’efficacité de chacun. «On a eu quelques débordements sur le chemin du Canton et sur Charles-Lesieur pendant une ou deux journées, mais présentement le niveau de nos cours d’eau est bas partout. Tout s’est bien passé ce printemps. Il y a eu des chalets qui ont été isolés, mais on n’a pas eu d’inondations majeures. J’espère que ça va continuer dans ce sens-là», souhaite le maire Paul Carbonneau.
Les inondations majeures ont été évitées en 2020 en grande partie grâce aux conditions météo du début du printemps, soit les épisodes de pluies espacés et les bouffées de douceur hâtives de faible intensité entrecoupées de rechutes des températures sous 0 °C.
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