Incident à l’école primaire de Louiseville

Un incident est survenu le 4 avril dernier entre un conducteur et un chauffeur d’autobus ayant sorti de ses gonds. Le conducteur a porté plainte à la sûreté du Québec, le chauffeur a été retiré de la circulation peu de temps après. L’Écho de Maskinongé a rencontré deux chauffeurs et deux témoins oculaires de la scène sous le couvert de l’anonymat.

«La pression accumulé l’a fait sortir de ses gonds», explique le chauffeur témoin soulignant que le chauffeur impliqué cumule 35 ans d’expérience. Selon les témoins, le conducteur plaignant s’immobilisait au milieu de la rue St-Jacques lorsqu’il reconduisait son fils à l’école en matinée.

«Il se stationnait au beau milieu de la rue, ce n’était pas la première fois», font remarquer les chauffeurs; les témoins oculaires soulignant la présence du stationnement de l’église situé tout près: «

Il y a une brigadière matin-midi-soir pour faire traverser les enfants», «cet homme se stationne dans la rue depuis un an!», explique le chauffeur ayant eu à plusieurs reprises l’occasion de klaxonner le conducteur fautif pour sa conduite particulière.

Une fois de trop…

Le matin du 4 avril le plaignant a effectué une fois de plus sa manœuvre habituelle. Cette fois, le chauffeur d’autobus impliqué a approché son véhicule et l’a klaxonné pendant une minute.

«La voiture n’a pas bougé, le conducteur n’a même pas pensé reculer», soutiennent les deux mamans venues conduire leurs enfants à l’école ce matin-là. Le chauffeur d’autobus est alors sorti de l’autobus avec une hache, «il a donné quelques coups par terre pour le faire réagir», explique l’un des chauffeurs.

Aux dire des témoins, ce dernier s’est dirigé vers la fenêtre du conducteur et a cogné dans la vitre avec sa main libre. Le véhicule n’a subi aucun dommage expliquent les témoins. Un policier posté dans le stationnement de l’église a aperçu la scène, il s’est précipité vers le chauffeur et lui a dit d’arrêter aux dires des témoins. La hache lui a été retirée des mains. Le policier a pris la peine de lui poser quelques questions en prenant soin d’examiner ses papiers.

«Ils l’ont laissé finir sa «run» », expliquent les deux chauffeurs expliquant que leur confrère s’est rendu au poste de police peu de temps après avoir été reconduire d’autres élèves à l’école secondaire l’Escale. Aux dires des chauffeurs, le conducteur de la voiture a complètement ignoré leur compagnon du début à la fin de la scène.

Une hache, pourquoi faire?

La dite hache est présente dans les autobus afin de vérifier l’état des pneus aux dire des chauffeurs. «C’est l’instrument qui vient avec l’autobus, la hache sert à donner des coups sur les roues afin de vérifier s’ils sont bien gonflés, surtout ceux situés à l’arrière», expliquent les chauffeurs.

«Il est difficile de vérifier l’état d’un pneu en donnant un coup de pied sur chacun», ajoutent-ils. «Notre responsabilité c’est de protéger les enfants, pas de leur mettre en danger», raconte le chauffeur dont la profession n’est plus la même depuis cet événement ayant fait couler beaucoup d’encre.

«Cet homme là c’est toute sa vie!», soutiennent les témoins réitérant l’expérience et l’appréciation des élèves pour leur chauffeur.

Faire bouger les choses

«Ça fait deux ans que l’on demande à la ville de Louiseville de changer les panneaux, qu’on demande de 7h30 à 17h00 au lieu de 8h00 à 16h00. À 7h50 nous sommes partis et à 16h45 il y a d’autres autobus qui passent», explique l’un des chauffeurs d’expérience.

Depuis cet événement l’homme ayant porté plainte reconduit son fils à l’école beaucoup plus tôt aux dires des témoins : «Depuis ce temps on ne le voit plus», soutiennent-ils en guise de conclusion.