Hommage aux bâtisseurs

C’est dans le centre communautaire paroissial bondé à capacité qu’a eu lieu, le dimanche 13 mars dernier, la première activité des Fêtes du 175e anniversaire de fondation de Sainte-Ursule, festivités qui s’étireront tout au long de l’année 2011.

L’occasion était donc belle pour débuter ce 175e d’y aller d’un hommage à 5 bâtisseurs de la municipalité qui ont contribué et, qui pour certains, contribuent encore à la vie économique et sociale ursuloise.

Ainsi, après la messe de 10h30 récitée tantôt en latin et tantôt célébrée à la mode contemporaine, tout ce monde a emprunté le chemin du centre communautaire pour y partager le dîner et surtout pour être témoin des hommages qu’on allait rendre à des gens qui ont profondément marqué l’histoire de la municipalité.

Il est intéressant de noter que trois des bâtisseurs étaient présents sur les lieux alors que des descendants directs représentaient fièrement les deux autres grands bâtisseurs décédés.

Représentés par M. Normand St-Louis, les frères Joseph et Édouard St-Louis ont eu droit à un hommage bien mérité. Pour un, Joseph a été hommagé pour avoir préservé ce qui représente encore peut-être le mieux Sainte-Ursule de nos jours. En effet, si le Moulin St-Louis est encore en fonction aujourd’hui, on le doit à ce passionné qui a acheté le moulin en 1904 et qui l’a fait fonctionner jusqu’en 1965, année où il l’a légué à son neveu Jean qui a poursuivi la tradition de meunier et qui a su préserver cet important héritage patrimonial.

Tant qu’à Édouard, il a acquis en 1902, rue St-François, une maison de 16 appartements qui lui a plus tard valu le titre d’ancien presbytère de Sainte-Ursule. Devenu veuf à 40 ans, cet homme courageux, travaillant et très habile a choisi le métier de charpentier. Résultat de son travail, de superbes maisons qu’il a construites de ses mains trônent encore dans les municipalités de Sainte-Ursule, Louiseville et Saint-Léon le -Grand. Cette passion du bois, il l’aura transmise à son petit-fils Normand qui, à l’instar de son grand-père, contruisit lui-même sa maison sur le site même de la maison ancestrale.

Édouard a laissé derrière lui un héritage de 315 descendants, ce qui laisse supposer que le nom de St-Louis n’est pas prêt de disparaitre des annales de Sainte-Ursule.

Pour ce qui est de M. Avellin Boulay, ce dernier a succédé à son grand-père maternel comme maître de poste, emploi qu’il a exercé pendant 35 ans. Consciencieux, ponctuel et souriant, il fallait faire preuve de beaucoup de discrétion et de respect pour accomplir une telle besogne. Par son professionnalisme, son savoir-faire, sa serviabilité et pour les nombreux services rendus à ces concitoyens, M. Boulay fait sans contredit partie des bâtisseurs de la municipalité qui a su conquérir la confiance et le respect de tous et chacun.

Tant qu’au docteur Florent Caron, il est de cette race de gens généreux, remplis d’humanisme et empreints de chaleur humaine. Pendant 35 ans, les ursulois et ursuloises ont pu jouir des services d’un homme remarquable. Médecin brillant, humain et sensible, il a su écouter, soigner et se mettre à la portée de tous, alors que la maladie apporte son lot d’angoisse et d’incertitudes. On s’imagine assez bien toute la satisfaction d’un médecin quand un de ses patients recouvre la santé; ce qui est plus difficile à supporter par contre doit certainement être le sentiment d’impuissance qui frappe quand la science ne peut rien contre une maladie ou un accident. Pour tous ces nombreux soins professionnels prodigués au cours de ces 35 années, le docteur Caron est un des vrais bâtisseurs de la municipalité, lui dont les soins ont été aussi utiles et indispensables que ceux de tous ces médecins de campagne qui font malheureusement partie aujourd’hui d’une espèce disparue.

Depuis 1925, un commerce se démarque à Ste-Ursule par son accueil cordial et la compétence de ses propriétaires et employés. Qui dans la région n’a pas eu, ne serait-ce qu’une fois, l’occasion de passer les portes de la quincaillerie I.Gagnon et fils? Définitivement ce commerce n’a rien à voir avec les grandes surfaces impersonnelles qu’on connait aujourd’hui. Chez les Gagnon, les clients sont pour ainsi dire tous accueillis par leur prénom. L’hommage rendu dernièrement revient à M. Irénée Gagnon, celui qui a établi l’entreprise rue St-Louis il y a 86 ans. Légué à ses fils Georges-Étienne et Marc-Henri, l’entreprise familiale est aujourd’hui dirigée par les petits-enfants Luc, Marcel, Lucie et Gilles. À Ste- Ursule, un dicton populaire affirme : « Va chez les Gagnon, tu vas trouver ».

En fait, ce magasin est une vraie petite mine d’or. À la limite, on pourrait même dire que c’est une vraie caverne d’Ali Baba tellement le choix est vaste. Au point de vue archives, à part le Moulin St-Louis, le bâtiment et le commerce I.Gagnon et fils de Ste-Ursule pourrait très bien figurer en haut de liste de l’histoire de Ste-Ursule.

S’il est une entreprise à Ste-Ursule sans laquelle le cœur du village ne serait pas le même, c’est bien la Boulangerie Baril. Qui peut se targuer dans la région de se promener tôt le matin dans son village et de pouvoir humer la bonne et réconfortante odeur du pain frais? Bien peu de gens, en effet. Sauf, les villageois ursulois. Louée au début des années 1940 par M. Amable Baril et son épouse, la toujours dynamique Mme Noëlla Bédard, la Boulangerie Baril trône au milieu du village comme le poumon de la vie villageoise. Que de persévérance, d’audace et d’ingéniosité il aura fallu au couple Baril-Bédard pour se tailler une place au pays des multinationales qui dictent les allures du marché! Leur volonté et leur sens des affaires leur auront permis de suivre l’évolution du marché et de distribuer leurs produits dans plusieurs régions du Québec.

Aujourd’hui, la tradition se poursuit avec fierté et passion par Réjean, le fils qui travaille maintenant avec ses fils Dominic et Patrick. Nul doute que l’entreprise de Mme Noëlla fera ainsi partie du patrimoine ursulois pour encore plusieurs décennies à venir. Comment pourrait-il en être autrement quand dans nos veines circule le sang de deux grands bâtisseurs?

Sur la photo : Madame et messieurs Réjean Carle ( maire ), Marcel Gagnon (Quincaillerie I.Gagnon et fils), Florent Caron ( médecin pendant 35 ans), Patrick St-Louis ( président des Fêtes du 175e de Ste-Ursule), Noëlle Bédard ( Boulangerie Baril), Normand St-Louis (représentant les frères Joseph et Édouard St-Louis) et Avellin Boulay ( maître de poste pendant 35 ans).

L’occasion était donc belle pour débuter ce 175e d’y aller d’un hommage à 5 bâtisseurs de la municipalité qui ont contribué et qui pour certains contribuent encore à la vie économique et sociale ursuloise.

Ainsi, après la messe de 10h30 récitée tantôt en latin et tantôt célébrée à la mode contemporaine, tout ce monde a emprunté le chemin du centre communautaire pour y partager le dîner et surtout pour être témoin des hommages qu’on allait rendre à des gens qui ont profondément marqué l’histoire de la municipalité.

Il est intéressant de noter que trois des bâtisseurs étaient présents sur les lieux alors que des descendants directs représentaient fièrement les deux autres grands bâtisseurs décédés.

Représentés par M. Normand St-Louis, les frères Joseph et Édouard St-Louis ont eu droit à un hommage bien mérité. Pour un, Joseph a été hommagé pour avoir préservé ce qui représente encore peut-être le mieux Ste-Ursule de nos jours. En effet, si le Moulin St-Louis est encore en fonction aujourd’hui, on le doit à ce passionné qui a acheté le moulin en 1904 et qui l’a fait fonctionner jusqu’en 1965, année où il l’a légué à son neveu Jean qui a poursuivi la tradition de meunier et qui a su préserver cet important héritage patrimonial. Tant qu’à Édouard, il a acquis en 1902 , rue St-François, une maison de 16 appartements qui lui a plus tard valu le titre d’ancien presbytère de Ste-Ursule. Devenu veuf à 40 ans, cet homme courageux, travaillant et très habile a choisi le métier de charpentier. Résultat de son travail, de superbes maisons qu’il a construites de ses mains trônent encore dans les municipalités de Ste-Ursule, Louiseville et St-Léon le Grand. Cette passion du bois, il l’aura transmis à son petit-fils Normand qui à l’instar de son grand-père contruisit lui-même sa maison sur le site même de la maison ancestrale. Édouard a laissé derrière lui un héritage de 315 descendants, ce qui laisse supposer que le nom de St-Louis n’est pas prêt de disparaitre des annales de Ste-Ursule.

Pour ce qui est de M. Avellin Boulay, ce dernier a succédé à son grand-père maternel comme maître de poste, emploi qu’il a exercé pendant 35 ans. Consciencieux, ponctuel et souriant, il fallait faire preuve de beaucoup de discrétion et de respect pour accomplir une telle besogne. Par son professionnalisme, son savoir-faire, sa serviabilité et pour les nombreux services rendus à ces concitoyens, M. Boulay fait sans contredit partie des bâtisseurs de la municipalité qui a su conquérir la confiance et le respect de tous et chacun.

Tant qu’au docteur Florent Caron, il est de cette race de gens généreux, remplis d’humanisme et empreints de chaleur humaine. Pendant 35 ans, les ursulois et ursuloises ont pu jouir des services d’un homme remarquable. Médecin brillant, humain et sensible, il a su écouter, soigner et se mettre à la portée de tous, alors que la maladie apporte son lot d’angoisse et d’incertitudes. On s’imagine assez bien toute la satisfaction d’un médecin quand un de ses patients recouvre la santé; ce qui est plus difficile à supporter par contre doit certainement être le sentiment d’impuissance qui frappe quand la science ne peut rien contre une maladie ou un accident. Pour tous ces nombreux soins professionnels prodigués au cours de ces 35 années, le docteur Caron est un des vrais bâtisseurs de la municipalité, lui dont les soins ont été aussi utiles et indispensables que ceux de tous ces médecins de campagne qui font malheureusement partie aujourd’hui d’une espèce disparue.

Depuis 1925, un commerce se démarque à Ste-Ursule par son accueil cordial et la compétence de ses propriétaires et employés. Qui dans la région n’a pas eu, ne serait-ce qu’une fois, l’occasion de passer les portes de la quincaillerie I.Gagnon et fils? Définitivement ce commerce n’a rien à voir avec les grandes surfaces impersonnelles qu’on connait aujourd’hui. Chez les Gagnon, les clients sont pour ainsi dire tous accueillis par leur prénom. L’hommage rendu dernièrement revient à M. Irénée Gagnon, celui qui a établi l’entreprise rue St-Louis il y a 86 ans. Légué à ses fils Georges-Étienne et Marc-Henri, l’entreprise familiale est aujourd’hui dirigée par les petits-enfants Luc, Marcel, Lucie et Gilles. À Ste- Ursule, un dicton populaire affirme : « Va chez les Gagnon, tu vas trouver ». En fait, ce magasin est une vraie petite mine d’or. À la limite, on pourrait même dire que c’est une vraie caverne d’Ali Baba tellement le choix est vaste. Au point de vue archives, à part le Moulin St-Louis, le bâtiment et le commerce I.Gagnon et fils de Ste-Ursule pourrait très bien figurer en haut de liste de l’histoire de Ste-Ursule.

S’il est une entreprise à Ste-Ursule sans laquelle le cœur du village ne serait pas le même, c’est bien la Boulangerie Baril. Qui peut se targuer dans la région de se promener tôt le matin dans son village et de pouvoir humer la bonne et réconfortante odeur du pain frais? Bien peu de gens, en effet. Sauf, les villageois ursulois. Louée au début des années 1940 par M. Amable Baril et son épouse, la toujours dynamique Mme Noëlla Bédard, la Boulangerie Baril trône au milieu du village comme le poumon de la vie villageoise. Que de persévérance, d’audace et d’ingéniosité il aura fallu au couple Baril-Bédard pour se tailler une place au pays des multinationales qui dictent les allures du marché! Leur volonté et leur sens des affaires leur auront permis de suivre l’évolution du marché et de distribuer leurs produits dans plusieurs régions du Québec. Aujourd’hui, la tradition se poursuit avec fierté et passion par Réjean le fils qui travaille maintenant avec ses fils Dominic et Patrick. Nul doute que l’entreprise de Mme Noëlla fera ainsi partie du patrimoine ursulois pour encore plusieurs décennies à venir. Comment pourrait-il en être autrement quand dans nos veines circule le sang de deux grands bâtisseurs?