Gare aux mérules
C’est à la suite d’une fuite d’eau à l’intérieur de sa maison que Claude Vadebonceour, résidente de Maskinongé est aux prises avec une infestation de champignons peu communs. La mérule pleureuse, un champignon vorace qui s’attaque au bois et à la charpente, l’ont condamné à s’exiler de sa demeure vieille de 155 ans.
Depuis le 23 juin dernier il est impossible pour quiconque de retourner chercher quoi que ce soit à l’intérieur de la maison et ce jusqu’à nouvel ordre. Le spore de ce champignon s’accroche à tout et s’avère nocif pour la santé.«Cette maison est contaminée à vie pour moi, à la longue j’ai développé une allergie à ce champignon à force de m’exposer.» explique la dame qui ne peut même plus s’approcher de sa propre demeure.
Le vorace parasite a fini par traverser le solage de la maison pour sortir dans la cours sous la galerie de bois où la famille à installé un nouveau spa au tout début de l’été. «Même le bois traité de la nouvelle galerie ne parvient pas à l’arrêter». Confirme Mme Vadeboncoeur.
Le coût d’une désinfection préventive coûte dans les 100 000$ selon Mme Vadeboncoeur qui craint que les mesures entreprises ne parviennent pas à enrayer totalement le champignon. «Nous ne savons pas ou en est rendu la propagation à ce jour, les fenêtres de la résidence sont restées ouvertes depuis le passage de l’expert en bâtiment qui est venu constater les dégâts provoqués par l’infestation. Depuis ce temps il pleut et il vente probablement suffisamment pour que l’eau se soit infiltrée à l’intérieur et augmente l’humidité ambiante favorisant ainsi le développement du mérule.»
La dame à récemment perdu son chien qui est devenu agressif et s’est trouvé recouvert de tumeurs peu de temps avant de rendre l’âme.«Ce parasite est aussi dangereux pour les animaux que pour l’homme, mêmes morts, les spores répandus restent nocifs pour la santé. Un animal ou une personne qui passe peut le propager» ajoute-t-elle.
Les symptômes de départ selon la dame sont plutôt semblables à une grippe mais il faut temps d’exposition restreint pour ressentir des nausées et des maux de ventre.
Les assureurs de Mme Vadeboncoeur n’ont pas déboursé quoi que ce soit pour lui venir en aide, elle qui, depuis le 23 juin, habite le chalet derrière sa résidence prêté par le mari de sa sœur.«C’est comme recommencer à zéro» mentionne-t-elle.
Mme Vadeboncoeur songe même à organiser un exercice de feu avec sa propre maison afin que les pompiers de la municipalité éradiquent l’infestation une bonne fois pour toute.
Mme Vadeboncoeur soutient remplir son devoir de citoyen en ayant prévenu ses voisins immédiats:«Je me battrai avec les assurances tant qu’il faudra, mais lorsqu’il s’agit de la santé de ma famille et de celle de mes voisins, il n’est pas question de rester là les bras croisés.» Conclut-t-elle.
En date du 15 septembre, la santé et la sécurité publique n’ont pas émis d’avertissement comme quoi le mérule pouvait être un danger pour les voisins et la communauté de maskinongé.