G. Bergeron et Fils se tourne vers l’automatisation

SAINT-LÉON-LE-GRAND. Fraîchement emménagée dans sa toute nouvelle usine, à Saint-Léon-le-Grand, l’entreprise G. Bergeron et Fils amorce maintenant une nouvelle ère dans la production de pommes de terre, qu’elle exporte aux quatre coins de l’Amérique du Nord. C’est grâce à son tout nouveau centre d’emballage que les ouvriers pourront ainsi augmenter de façon importante sa capacité de production.

Les deux propriétaires de l’entreprise, Isabelle et Sylvain, frère et sœur, qui ont repris l’usine des mains de leurs parents en 2007, ont procédé au déménagement à la fin du mois de septembre. Pour les changements qu’ils ont apportés à G. Bergeron et Fils, ils se sont vu octroyer le Bon Coup d’octobre de la part de la MRC de Maskinongé. Une grande source de fierté pour les Bergeron, qui sont tous bien contents de ce qu’ils ont accompli ces derniers mois.

« On est très contents de ce nouveau centre. Ce que ça va nous permettre de faire, c’est d’emballer plus de patates à la fois », explique Isabelle Bergeron. « La nouvelle technologie nous aide avec le classement des pommes de terre, alors qu’on est maintenant capables d’emballer plus rapidement. Il y a déjà un premier tri automatisé qui a été fait sur la pomme de terre. Il y a donc juste la touche finale. Ça va donc beaucoup mieux – et surtout beaucoup plus vite. »

Ce nouveau plan d’emballage, qui provient d’un investissement de 10 millions de dollars, est situé dans un très large bâtiment de 50 000 pieds carrés. Il permettra désormais de faire transiter la pomme de terre directement de l’entrepôt vers le centre d’emballage par des systèmes de convoyeurs, pour ainsi réduire la manutention et maximiser la qualité des aliments. Les employés sont présentement au cœur de leur saison forte, qui s’étend habituellement de septembre à mai. Au cours de cette période, Isabelle et Sylvain arrivent en temps normal à produire pas moins d’un million de livres de pommes à la semaine.

L’autre point positif de ce nouveau centre, explique Mme Bergeron, est au niveau de la productivité des employés. Dans la nouvelle bâtisse, elle soutient que cette automatisation des machines permettra également d’augmenter la production durant le jour. Dans le passé, plusieurs employés étaient obligés de faire de longues heures pour arriver à compléter les tâches, qui s’étiraient parfois même jusqu’à la fin de la soirée et durant les fins de semaine.

Dans un communiqué soulignant l’attribution du Bon coup d’octobre, Jean-Yves St-Arnaud, préfet de la MRC de Maskinongé, a tenu à féliciter G. Bergeron et Fils pour ce nouveau centre d’emballage. « G. Bergeron et fils est un joueur majeur dans l’industrie de la pomme de terre au Québec. Je ne peux que me réjouir des investissements réalisés qui viendront contribuer à l’efficacité de l’entreprise et à la qualité des produits offerts sur le marché », a-t-il dit.

Une pénurie de main d’œuvre criante

L’automatisation de l’usine vient en grande partie combler la pénurie de main d’œuvre, qui s’étend ces temps-ci à la grandeur du Québec. Isabelle Bergeron mentionne que la difficulté au niveau du recrutement a aussi été difficile chez G. Bergeron et Fils, un facteur qui a contribué à cette transition vers l’automatisation.

« On a beaucoup de difficulté à trouver de la main d’œuvre, surtout qu’on a beaucoup de shifts de travail. On travail de jour, on a des shifts de soir, la fin de semaine également. Avec l’automatisation, ça va nous aider beaucoup de ce côté-là également, » convient la co-propriétaire.

L’entreprise a aussi fait appel à bon nombre d’employés immigrants au sein de leur équipe. Plusieurs d’entre eux sont originaires d’Amérique du Sud. Certains d’entre eux sont sur place à l’année, d’autres par tranches de mois.

Parmi ses projets à venir, G. Bergeron et Fils mènera un plan de développement pour la récupération et le traitement des eaux de lavage. Cet objectif de réutilisation des eaux usées s’inscrit dans la série d’amélioration que l’usine a amené à son entreprise en lien avec le déménagement.