Fournisseur officiel de Pitou et Fido

ÉCONOMIE.  En activité depuis plus de 30 ans à Saint-Barnabé, Les Produits Bellerive a depuis ler octobre dernier de nouveaux propriétaires qui arrivent avec des projets d’expansion pour l’entreprise spécialisée dans la fabrication de gâteries pour chiens. 

Francis Laneuville et Francis Mailhot cherchaient une occasion d’affaires lorsqu’ils ont entendu dire que Robert Bellerive peinait à trouver de la relève pour continuer les opérations de son entreprise fondée en 1991. Les deux investisseurs de Trois-Rivières connaissaient bien la région pour avoir fait partie du groupe d’actionnaires ayant fondé le club de hockey Le Bellemare de Louiseville.

« On ne connaissait rien dans le domaine par contre, mais en discutant avec M. Bellerive, on a vu tout le potentiel qu’il y a dans ce secteur. Avec la pandémie, les gens ont soit acheté une piscine, soit un chien. Et les propriétaires dépensent plus que jamais pour gâter leurs animaux de compagnie », explique Francis Mailhot.

Avec une dizaine d’employés dans ses rangs provenant de Saint-Barnabé et des villages environnants, Les Produits Bellerive est un secret bien gardé en Mauricie, ont rapidement constaté les deux nouveaux propriétaires. « Je pensais qu’on fabriquait ici une dizaine de produits, mais finalement, c’est plus de soixante », s’enthousiasme Francis Laneuville.

Fournisseur de Dollarama

Installée dans un ancien abattoir construit par le père de Robert Bellerive sur le rang du Haut Saint-Joseph, l’entreprise fabrique et emballe, par exemple, toutes les oreilles de porc cuites pour chiens vendues dans les Dollarama au Canada.

En fait, la liste des parties d’animaux transformées à Saint-Barnabé est impressionnante : nez de cochon, oreilles, sabots, cous de dinde et d’oie, poumons, foies, rotules, tendons, fémurs, couennes de porc, côtes de bœuf et même des pénis finissent dans des emballages qui se retrouvent dans la majorité des animaleries du Québec.  

« Les consommateurs et même les  propriétaires d’animaleries ne savent pas que c’est transformé à Saint-Barnabé car nous, nos clients sont des distributeurs qui commercialisent les produits sous leur propre marque. « Éventuellement, c’est dans nos plans de mettre en valeur le nom Bellerive car nos produits sont de qualité », fait remarquer Francis Mailhot.  Au fil des ans, l’entreprise a développé des produits exclusifs que peu de transformateurs font, tels que les nez de cochon poppés, des couennes de porc roulées, des oreilles de truie géantes, etc.

« Ça part des abattoirs et ça arrive ici congelé. Une part du travail consiste à arranger un peu le produit, en retranchant du gras par exemple. Puis après, c’est envoyé dans un de nos trois fours jusqu’à ce que ce soit complètement déshydraté. Pour une oreille, ça va rester au four pendant un ou deux jours, mais pour des os, ça peut aller de cinq à six jours », révèle Francis Laneuville. Curieusement, la matière première de la PME de Saint-Barnabé ne provient pas des abattoirs d’Olymel de la région, mais plutôt de ceux de Maple Leaf et autres abattoirs indépendants.

Chauffés, séchés puis emballés

Selon les propriétaires, à peine 5% des sous-produits transformés à l’usine terminent au site d’enfouissement. « C’est vraiment un procédé naturel, sans additifs. On chauffe, on laisse sécher et on emballe. C’est tout », sourit Francis Laneuville. Même le gras liquide produit dans les fours est récupéré puis vendu à un client qui approvisionnent les fabricants de cosmétiques.

Soulignons que la transaction entre les nouveaux propriétaires et Robert Bellerive a bénéficié d’un soutien financier de 75 000$ provenant du Fonds local d’investissement (FLI) et à l’accompagnement offert par le Service de développement économique et du territoire de la MRC de Maskinongé, en partenariat avec Desjardins Entreprises, la Banque de développement du Canada et le Centre d’aide aux entreprises Laprade.

Au cours des prochains mois, les nouveaux propriétaires projettent d’investir dans l’amélioration des installations, l’informatisation de la production, le confort des employés et la mise en marché des produits. « Des investissements sont prévus afin d’augmenter notre capacité de production et optimiser nos opérations, mais également pour rendre les installations beaucoup plus fonctionnelles et adaptées à la réalité d’aujourd’hui », conclut Francis Mailhot.