Flower, Démon blond ou Guy Lafleur: tous synonymes de «passion»
De Montréal à Québec, en passant par New York et Trois-Rivières, Guy Lafleur a soulevé les foules et attiré de nombreux regards. Le photographe Pierre-Yvon Pelletier a suivi de près le «Démon blond» lors de sa carrière. Son idole est devenue son ami et depuis deux semaines, l’album photo souvenir du #10 est disponible dans les librairies.
Le recueil historique compte plus de 200 pages, des centaines de photos et relate la vie de Guy Lafleur en ordre chronologique. Son enfance, sa carrière à Montréal, New York en passant par Trois-Rivières, Québec puis sa tournée d’adieu sont immortalisés en images. La majorité des photos de M. Pelletier parlent d’elles-mêmes, bien qu’elles soient toutes accompagnées de courts extraits résumés.
En 1968, M. Pelletier a eu l’occasion de rencontrer un des plus grands photographes sportifs de tous les temps, soit Denis Brodeur. C’est d’ailleurs là que tout a commencé: «Mon livre est dédié à Denis Brodeur. Il a été mon »mentor ». En 1968, il m’a ouvert les portes du Forum de Montréal. Il travaillait à Montréal-Matin et ce fut ma meilleure rencontre. Je venais du Bas-du-Fleuve et il m’a permis de voir les plus grands joueurs au monde. J’avais les yeux grands ouverts.»
Puis en 1971, il devient photographe au Journal de Montréal, emploi qu’il occupera jusqu’en 2003. Guy Lafleur a rapidement pris toute la place dans son esprit: «Guy est arrivé en 71 et nous avons développé une belle amitié. Je lui donnais un grand nombre de photos et il ne m’a jamais laissé tomber. Je le prenais en photo lors des matchs, lors des entraînements ou en dehors de la glace. Pour compléter le livre, sa mère m’a permis de feuilleter les albums photo de sa jeunesse.»
Quatre ans après son divorce avec le Canadien, Lafleur a été invité au camp d’entraînement des Rangers de New York: «Michel Bergeron dirigeait les Rangers et il avait organisé le camp au Colisée de Trois-Rivières. La file d’attente était longue parce que les gens venaient pour voir Guy. Phil Esposito lui avait recommandé de l’épater et il s’est finalement mérité un contrat.»
Dans le livre, le dernier but professionnel et le dernier but de la tournée d’adieu de «Flower» s’y trouvent. M. Pelletier s’est retiré en 2003 et il retient que du positif de sa longue carrière: «Péladeau père m’avait dit »Osez foncer et vous allez gagner » et c’est ce que j’ai fait. Guy disait toujours »C’est un jeu pour moi et je m’amuse. Mon but, c’est toujours de la mettre dedans ». J’ai quitté mon emploi le jour où je ne m’amusais plus.»
Guy Lafleur a longuement hésité à donner son approbation. Il aura fallu que M. Pelletier lui dise: «Guy, tu as remporté la Coupe Stanley à 5 reprises. Ce projet-là, ce serait ma Coupe Stanley à moi.»