En quête de champignons

La coopérative de valorisation agro-forestière de Maskinongé-Lanaudière (FORVALCO) lance un appel aux propriétaires de lots boisés afin de procéder à une évaluation du potentiel en champignons et en produits forestiers non-ligneux (PFNL) du territoire.

«Se passionner pour la mycologie (science des champignons) c’est comme se passionner pour les insectes» explique Dany Ouellet, coordonnateur de la coopérative FORVALCO, une entité indépendante créée par le Groupement forestier de Maskinongé-Lanaudière inc. À l’aide d’une enveloppe de 50 000$ en provenance du pacte rural de la MRC de Maskinongé, la coopérative est en processus de structuration afin de procéder à la commercialisation de champignons forestiers.

FORVALCO souhaite explorer des lots boisés afin d’évaluer leur potentiel en champignons et en plantes non-ligneuses. «Nous souhaitons récupérer et revaloriser les résidus forestiers en faisant de la culture en champignonnière. Il s’agit d’une culture qui s’effectue en sous-bois dans des conditions naturelles» explique le coordonnateur qui s’en trouve au stade de développement de méthodes viables et rentables de cultiver les champignons. «La production intensive permet de donner un volume et de donner une constance à la cueillette, la rendant plus prévisible» soutient le coordonnateur.

Le goût de la forêt

M. Ouellet estime que les champignons est l’une des façons de goûter à la forêt. Étant plus nombreux au printemps et à l’automne, les champignons issus du milieu forestier sont une denrée du terroir destinée aux fins gourmets.

«Ce produit n’est pas à la portée de chaque bourse, la restauration haut-de-gamme peut absorber le coût de ce produit dans le prix de leurs assiettes… Nous avons aussi été approchés par la coopérative Fierté d’ici. explique le coordonnateur soutenant que l’approvisionnement en champignons est encore trop imprévisible pour se lancer dans une commercialisation étendue.

Devenir cueilleur de champignons

«Nous avons un projet avec emploi-Québec dont nous aurons des nouvelles d’ici une semaine» explique le coordonnateur qui entend engager huit cueilleurs à l’aide d’une subvention salariale.

À l’aide d’une formation théorique de quinze heures et d’une sortie en forêt avec un instructeur spécialisé, tout amoureux de la nature résistant à la chaleur et aux insectes peut devenir cueilleur commercial accrédité par l’association pour la commercialisation des champignons forestiers.

«Un cueilleur formé et attentif peut réussir à mettre la main sur dix à vingt livres par jour de champignons forestiers» explique le coordonnateur en guise de conclusion.