Élections fédérales: de quelles façons les candidats aideront les aînés?

POLITIQUE. Chaque semaine, et ce, depuis le déclenchement des élections, TC Media a fait réagir les candidats du comté de Berthier-Maskinongé sur un enjeu électoral dans le but d’obtenir leur position. Cette semaine, ils ont été interpellés sur leur plan politique pour aider les aînés. Qu’est-ce que les candidats proposent pour aider nos aînés?

Parti Libéral du Canada

Pierre Destrempes est d’avis qu’il faut rétablir l’âge de la retraite à 65 ans. Le Parti Libéral du Canada propose aussi d’autres mesures pour aider les aînés au cours des prochaines années. «Nous prévoyons réviser les allocations pour les personnes moins nanties. Nous allons avoir un programme asymétrique de façon à ce que les personnes mieux nanties ne recevront pas les mêmes montants que les personnes moins nanties. On ne veut pas d’une allocation linéaire pour tous. On veut favoriser les personnes plus pauvres et la classe moyenne qui obtiendra une réduction d’impôt. Il faut vraiment améliorer la condition de ces gens-là!» De plus, l’équipe libérale souhaite injecter des sommes importantes dans les systèmes de santé, notamment en consultant les provinces. Puis, le programme des infrastructures à des avantages collatéraux chez les aînés, selon M. Destrempes, puisque plusieurs milliards de dollars sont prévus pour l’amélioration des propriétés, notamment pour l’accessibilité et la sécurité des aînés. «Notre programme permet d’améliorer les conditions et les besoins réels sur le terrain.»

Nouveau Parti Démocratique

Ruth Ellen Brosseau croit que les gens de Berthier-Maskinongé méritent de prendre leur retrait dans la dignité. «Sous la gouverne de Stephen Harper, les aînés sont encore trop nombreux à vivre sous le seuil de la pauvreté. Ils sont vulnérables à la retraite parce qu’ils n’ont pas assez d’économies. Le nombre d’aînés va presque doubler au cours des 25 prochaines années. Le NPD est le seul parti à avoir une stratégie nationale pour les aînés qui permettra à tout le monde de vieillir dans la dignité.» Parmi les propositions du NPD, on retrouve la création de 40 000 places pour le soutien à domicile, fournir plus de lits en foyer de soins et de meilleurs soins palliatifs, établir une stratégie nationale pour l’Alzheimer et la démence qui soutient le dépistage, les diagnostics précoces et davantage de recherche, le recrutement de 7 000 intervenants en matière de santé et la construction de 200 cliniques médicales de plus en collaboration avec les provinces, rétablir les transferts fédéraux et mettre en place une assurance-médicaments universelle. Ruth Ellen Brosseau et son équipe souhaitent rétablir l’âge de la retraite à 65 ans, travailler avec les provinces pour améliorer les prestations du Régime de pensions du Canada et de la Régie des rentes du Québec. Protéger le fractionnement du revenu de pension pour les aînés et modifier les règles pour le retrait admissible de FERR pour donner plus de marge de manœuvre aux retraités, aider à sortir des milliers d’aînés de la pauvreté avec un nouveau financement au Supplément du revenu garanti figurent parmi les promesses du Nouveau Parti Démocratique. Au sujet, des anciens combattants, le NPD s’engage à rouvrir les bureaux d’anciens combattants et mettre à jour, de même qu’améliorer la Charte des anciens combattants.

Bloc Québécois

Yves Perron mentionne d’entrée de jeu que le Bloc Québécois est contre le fait de repousser la retraite des personnes âgées à 67 ans. Son parti souhaite la ramener à 65 ans. «En repoussant la retraite à 67 ans, le niveau de la qualité de vie des gens diminue. De cette façon, les personnes sont obligées de piger plus dans leurs économies et ça augmente les inégalités sociales.» Le Bloc Québécois entend augmenter le supplément du revenu garanti de 110 $ par mois et le rendre automatique, une amélioration de la rente du conjoint survivant et une augmentation du crédit d’impôt pour les soins à domicile. «L’indexation au niveau fédéral n’est pas réglée de la même façon qu’au régime des rentes. Ça va créer une disparité avec le temps et on a l’impression que le fédéral se finance un peu trop avec les personnes âgées démunies. Nous sommes en accord avec le fractionnement du revenu tel que le NPD l’a dit, sauf pour les personnes âgées qui y ont déjà droit avant la réforme fiscale des conservateurs.» Le BQ prévoit aussi ajouter des sommes pour la construction ou rénovation des logements. Le plan de ce parti prévoit aussi un programme de crédits d’impôt pour les rénovations qui permettent l’aménagement de résidences multigénérationnelles. Enfin, cette formation politique possède une proposition pour faire baisser le coût des médicaments de 11%.

Parti Conservateur du Canada

Marianne Foucrault considère que les personnes âgées ont laissé un important héritage aux autres générations et qu’il serait important de les remercier. «Les aînés du Canada ont travaillé et épargné toute leur vie. Les conservateurs pensent qu’ils sont les mieux placés pour prendre les décisions financières concernant leur avenir et leur retraite. C’est pourquoi nous agissons afin de les aider à garder une plus grande part de leur propre argent, au lieu de créer des programmes coûteux qui augmenteront encore plus leur fardeau fiscal.» Selon les conservateurs, le compte d’épargne libre d’impôt offre à plus de 2,7 millions d’aînés une option d’épargne sûre et flexible, qui empêche que leur argent soit grugé par les impôts. Le fractionnement du revenu de pension offre un allégement fiscal considérable à plus de un million de couples âgés. Toujours selon eux, l’augmentation des prestations du supplément revenu garanti aide les aînés les plus vulnérables. Puis, l’augmentation du crédit en raison de l’âge et du crédit d’impôt pour revenu de pension offre un allégement fiscal considérable aux aînés admissibles.

«Si notre gouvernement est réélu, nous voulons créer un crédit d’impôt pour aînés célibataires de 2 000 $ ce qui va permettre un important allégement fiscal. Nous voulons aussi apporter des modifications au Code criminel afin d’assurer que toute fraude financière de plus de 5 000 $ touchant des victimes multiples entraînerait une peine minimale exécutoire de deux ans. On souhaite aussi augmenter les ressources du Centre antifraude.»