Élaboration d’un deuxième schéma de couverture de risques

SÉCURITÉ INCENDIE. La MRC de Maskinongé rédige présentement la deuxième version de son schéma de couverture de risques en sécurité incendie.

Cette démarche est devenue nécessaire puisque la première version était valide pour cinq ans. Son adoption finale est prévue pour le mois de mai.

Le premier schéma a permis de structurer les services de sécurité incendie, d’améliorer les opérations et de mettre à jour les équipements. La démarche a permis, selon Serge Dubé, d’obtenir de bons résultats sur le terrain.

«Le premier schéma a été largement réussi. Les mises à jour des équipements ont pas mal été faites sur l’ensemble du territoire. Nous avions 69 actions à suivre et dans la deuxième version, on s’attend à en avoir environ 30 puisque les autres ont été entrées dans les opérations courantes. C’est signe que le schéma a apporté beaucoup dans la qualité et dans l’amélioration de nos services incendie», croit le président du Comité de sécurité incendie de la MRC de Maskinongé.

La MRC promet de soumettre, dans la prochaine version, plusieurs actions permettant d’améliorer la sécurité des citoyens du territoire. Toutefois, impossible de mettre la main sur ces actions puisqu’elles doivent être soumises à la table des maires pour approbation.

«Ce sont les maires qui décideront des orientations. Il y aura beaucoup d’actions pour améliorer la sécurité de nos gens et aussi des actions pour rationaliser nos méthodes de fonctionnement. Parfois c’est un peu trop onéreux pour de petites municipalités. On veut essayer de rendre le tout abordable parce que nos municipalités n’ont pas le budget des villes, il ne faut pas l’oublier.»

Non à une régie!

La fusion des services de sécurité incendie n’est pas dans les cartons de la MRC de Maskinongé. Plus d’un an après le dépôt du rapport Delâge qui recommandait la formation de plusieurs régies au Québec à la suite de la tragédie de l’Isle-Verte, la MRC de Maskinongé n’entend pas procéder à la formation d’une organisation semblable.

«Pas du tout! On ne veut pas d’une régie. Dans notre cas, nos expériences avec les régies n’ont jamais été concluantes. On le voit avec les matières résiduelles. Ça amène beaucoup de problèmes. La difficulté avec les régies, c’est qu’elles prennent beaucoup d’ampleur et on perd le contrôle sur l’appareil. Ça pose donc des problèmes importants de gestion et de coûts. Il n’y a aucune économie-là», commente M. Dubé.

Oui aux partenariats

À son avis, M. Dubé voit plutôt l’occasion de faire de petits regroupements ou partenariats dans le but de réduire les coûts et de maximiser les effectifs.

«La démarche qui est en train de se développer c’est plutôt ça. Saint-Paulin et Saint-Mathieu-du-Parc viennent de le faire en embauchant une nouvelle ressource pour gérer nos services de sécurité incendie. Ça nous permet d’avoir une forme de regroupement qui n’est pas une régie, mais qui permet que chaque municipalité puisse conserver l’identité de son service, un contrôle sur le service et le budget. Tout ça permet d’obtenir les bénéfices que peut apporter un regroupement du genre. C’est une bonne façon de se donner un niveau de service plus élevé, à des coûts avantageux et sans perdre le contrôle sur nos services», ajoute-t-il.

Le président du Comité de sécurité incendie de la MRC de Maskinongé croit que les partenariats pourraient s’élargir au cours des prochaines années.

Cette forme de partenariat pourrait se développer et, selon lui, d’autres municipalités pourraient emboîter le pas.

«Je pense que c’est plus vers ça que les maires vont aller. Je pense que c’est beaucoup plus profitable. Je ne peux pas décider pour eux, mais j’ai l’impression qu’ils regardent comment ça va aller et peut-être qu’ils vont nous suivre…»

Mis à part Saint-Mathieu-du-Parc et Saint-Paulin, les municipalités de Saint-Boniface et Saint-Étienne-des-Grès partagent le même directeur des services de sécurité incendie, comme c’est le cas également entre Saint-Justin et Saint-Édouard-de-Maskinongé.

Quelques ententes sont survenues entre certaines municipalités, notamment pour maximiser les ressources, le déploiement automatique des effectifs lors des interventions et dans l’acquisition de nouveaux équipements.

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