Drysnake: le sac de sport du futur?

TROIS-RIVIÈRES. L’un des deux cofondateurs de la compagnie Drysnake, Pierrot Lebel, espérait trouver un moyen pour économiser temps et énergie lorsqu’il devait s’occuper de son fils hockeyeur. Après quelques années d’expérimentation, le sac de sport Drysnake a été mis en marché en 2014. Depuis, il ne cesse de gagner en popularité.

Sa fonction est bien simple: le sac de hockey Drysnake permet de sécher l’équipement en une seule étape, sans rien sortir du sac.

«En 2008, je trouvais que je perdais beaucoup de temps avec l’équipement. J’ai produit un prototype rudimentaire et je l’ai montré à Jean-François, qui agissait comme assistant-entraîneur avec moi dans l’équipe de nos garçons. Comme on partageait les mêmes valeurs, notre association fut instantanée», explique Pierrot Lebel.

Les créateurs de Drysnake ont maintenant deux brevets aux États-Unis et sont en attente en ce qui a trait au marché de la Chine et de l’Europe. Ils ont cessé de faire fabriquer leur sac et font eux-mêmes l’assemblage et la couture des sacs, de A à Z, dans leur local. Ils reçoivent de l’aide de proches et d’amis également.

«Ce n’est pas évident de faire breveter un produit et il y certaines conditions à respecter. Il doit être nouveau, utile et à caractère inventif, donc il ne devait pas exister de quoi de semblable. Il nous fallait trouver ce qui était vraiment innovateur, alors nous sommes allés vers les tuyaux flexibles qui s’ajustent à chaque pièce d’équipement, en plus de la structure de ventilation qui supporte le sac», indique Jean-François Vézina, cofondateur de Drysnake.

Jusqu’en Suisse!

«Seulement pour le sac de hockey, nous en sommes maintenant à notre cinquième version. Les ventes vont bien. On est rendu aux États-Unis, en Suisse, en France et un peu partout au Canada. Tout ça grâce au bouche-à-oreille, car on n’a pas vraiment fait de publicité», ajoute-t-il.

Taekwendo

La demande est grande et variante en ce concerne les différents sports pratiqués dans la région.

«On a jasé avec des gens du milieu et on leur demande leurs besoins. Ensuite, on crée un sac idéal. On n’a pas vraiment de limite. Nous pourrions nous lancer dans la confection de sacs de dek hockey ou encore de plongée sous-marine», espère M. Lebel.

CCM et Bauer

Les compagnies comme Bauer et CCM ont déjà approché les deux Trifluviens pour acheter les droits.

«On est les seuls à avoir cette technologie-là. Des gros joueurs nous approchent, comme CCM et Bauer. Ils parlent de partenariat avec nous, pour le hockey seulement. On garde les deux pieds sur terre. Ça ne nous intéresse pas pour le moment», assure M. Vézina.

«On garde notre plan de match de développer la technologie Drysnake dans plusieurs sports avant. On va monter notre produit et on verra plus tard», ajoute M. Lebel.

Certains joueurs de la Ligue nationale de hockey (LNH) ont déjà adopté le sac Drysnake pour la période estivale, alors qu’ils sont plus souvent qu’à leur tour sur patins dans un aréna.

Comment ça fonctionne?

Il suffit de bien ranger à l’intérieur du sac après l’utilisation, les pièces bien en selle sur les tuyaux flexibles et ajustables selon la grandeur de l’équipement. Le séchage est réalisé grâce à une ventilation localisée. Il suffit de brancher le sac en arrivant à la maison ou à l’hôtel, lors des tournois. Les odeurs seront neutralisées par des cartouches de fragrance agréable.