Des vélos en libre-service dans Maskinongé?

MOBILITÉ. Le gouvernement Legault souhaite étendre l’accès aux vélos en libre-service dans les régions du Québec.

En février dernier, le ministre des Transports, François Bonnardel, a annoncé la création d’un nouveau programme d’aide financière visant à soutenir le développement de l’offre de vélos en libre-service dans la province.

«Je suis très heureux de cette annonce qui contribuera à améliorer l’accès aux transports actifs au Québec. Grâce à ce nouveau programme, les municipalités pourront créer une nouvelle offre de service de transport actif ou bonifier celle déjà existante. Davantage de citoyennes et de citoyens pourront désormais bénéficier de vélos en libre-service en région. Il s’agit là d’un bel exemple de soutien que le gouvernement apporte aux diverses initiatives en matière de mobilité durable», a mentionné le ministre.

«On doit voir le vélo libre-service comme étant une autre façon de se déplacer»

– Valérie Bellerose

Québec veut ainsi aider les municipalités dont l’intérêt pour les vélos en libre-service pourrait être refroidi par leur coût élevé.

Ce nouveau programme permettra aux municipalités de développer un service de vélos libre-service là où une telle offre n’est pas accessible ou de diversifier l’offre existante en mettant à la disposition des usagers des vélos à assistance électrique, notamment dans les endroits où la topographie limite l’accès aux transports actifs.

L’aide financière accordée couvre l’acquisition de vélos électriques ou réguliers et de stations d’ancrage ainsi que les dépenses liées au déploiement initial du service. L’aide ne pourra toutefois pas excéder 50 % des dépenses admissibles encourues.

Le programme, doté d’une enveloppe de huit millions de dollars, est en vigueur jusqu’au 31 mars 2023.

De l’intérêt dans la MRC

La Corporation de transports collectifs de la MRC de Maskinongé (CTCMM), qui œuvre en mobilité durable, ne ferme pas la porte à une telle initiative dans la région. «Il en sera probablement question dans l’étude que la MRC va faire sur la mobilité. On pense que ce serait intéressant de développer un projet comme ça, mais il faut s’assurer avant que le milieu adhère aussi à ça. Ce sera évalué au cours de la prochaine année. Pour garantir le succès d’un projet, il faut partir du besoin du citoyen. On doit voir le vélo libre-service comme étant une autre façon de se déplacer», indique la directrice, Valérie Bellerose.

Elle rapporte que son équipe a déjà été approchée pour développer un projet semblable dans le passé, mais que le financement n’était pas au rendez-vous à ce moment. «Avec le nouveau programme du gouvernement, le financement est là. Ça fait partie des choses qu’il faut relancer. Il y a assurément un besoin et un aspect touristique à considérer. Il faut simplement voir à quel point le milieu est prêt à se mobiliser pour réaliser un projet comme ça. En matière de mobilité durable, notre organisme est toujours présent», confie-t-elle.

Jusqu’ici, un seul projet de vélos en libre-service a vu le jour dans la région. Des commerçants et citoyens de Saint-Élie-de-Caxton ont, en 2013, mis sur pied le projet Vélo Bonbon destiné principalement aux touristes en visite dans la localité. Cette initiative fait actuellement l’objet d’une relance par la municipalité.