Deltell prend le pouls de Berthier-Maskinongé

POLITIQUE. Après le chef de son parti, Andrew Sheer, il y a un peu plus d’un mois, c’est au tour du député conservateur de la circonscription Louis-Saint-Laurent, Gérard Deltell, de venir faire un tour en Mauricie. Alors que son chef avait fait escale dans la capitale régionale, M. Deltell a de son côté visité le comté de Berthier-Maskinongé, jeudi, pour en apprendre davantage sur les besoins, réussites et défis qu’on y retrouve. Il a rencontré des gens d’affaires, des élus et des représentants d’organismes, et discuté avec eux de leurs préoccupations et de leurs priorités. «On n’est pas en campagne électorale, mais on prépare notre plate-forme, souligne M. Deltell, qui a fait escale au bureau de l’Écho de Maskinongé en début de journée. On veut faire le tour du Québec pour encore mieux le connaître et, surtout, prendre le temps d’écouter le monde.»

«Un bon politicien n’est pas celui qui parle le plus; c’est celui qui écoute le mieux pour ensuite dire des choses qui ont du poids. C’est ce qu’on fait actuellement» – Gérard Deltell

En route vers la région, il a bien remarqué le problème criant de main-d’œuvre de nos entreprises. «Il n’y a pas une usine sur le bord de l’autoroute 40 où il n’est pas écrit « Nous embauchons », illustre-t-il. C’est un heureux problème, dans un sens, mais c’est aussi un sérieux problème, dans l’autre. Comment y faire face? On a nos idées là-dessus, comme assouplir les règles pour les gens admissibles à la retraite, mais qui voudraient continuer à travailler un peu, sans être pénalisés. Mais on veut aussi connaître les solutions proposées sur le terrain: on est toujours ouverts aux bonnes idées et la meilleure façon de cueillir l’information, c’est en parlant directement aux gens.» En plus de s’informer sur les enjeux locaux, M. Deltell a souhaité entendre les préoccupations des gens sur certains thèmes nationaux, comme l’immigration illégale ou les finances publiques, par exemples. Tournée Pour le moment, seuls les comtés de Berthier-Maskinongé (jeudi) et de Bécancour-Nicolet-Saurel (vendredi) figurent à son horaire. Il n’exclut pas la possibilité de visiter le Centre-de-la-Mauricie et la région des Chenaux un peu plus tard. «On pourrait faire huit comtés en deux jours si on voulait, mais ça ne donnerait rien. Ce serait faire du kilométrage, pas des rencontres.» Est-ce un hasard si les deux comtés visités cette semaine comptent des députés qui sont déjà bien assis dans leur chaise, soit Ruth Ellen Brosseau du Nouveau Parti Démocratique, et Louis Plamondon du Groupe parlementaire québécois? Gérard Deltell balaye cette hypothèse. «Les gens ont pu voter pour d’autres partis en d’autres temps, et c’est correct. Nous, on va leur faire une offre; leur montrer que le Parti conservateur d’Andrew Sheer est une alternative sérieuse (…). Il y a 78 comtés au Québec et les 78 sont ciblés.»