De l’eau en quantité suffisante

EAU.  La Régie d’aqueduc de Grand Pré a procédé dernièrement à l’évaluation de la capacité de ses cinq nappes phréatiques et de ses puits afin d’avoir un portrait plus clair du potentiel de son réseau. En mai 2016, le conseil d’administration de la Régie a décidé de faire une mise à jour complète de ses données hydrologiques après une requête de la municipalité de Yamachiche qui souhaitait doubler son débit d’eau quotidien en raison de la demande accrue en eau potable provenant de ses abattoirs. Yamachiche possédait un débit réservé de 500 000 gallons d’eau par jour. C’est d’ailleurs la seule municipalité membre de la Régie qui avait demandé à augmenter son débit. À la Régie, les plus récentes données remontaient au début des années 2000. Celles-ci révélaient que la Régie pouvait fournir jusqu’à 2 200 000 gallons d’eau par jour de façon sécuritaire et sans forcer les nappes. Or, les récents essais de pompage et les études menées par des hydrogéologues, sur une période d’un an, confirment que la Régie d’aqueduc de Grand Pré est dans une position confortable pour alimenter adéquatement les municipalités de son réseau, soit Maskinongé, Louiseville, Yamachiche, Sainte-Ursule, Saint-Justin, Saint-Léon-le-Grand et Sainte-Angèle-de-Prémont. «Les études se sont avérées positives pour nous. Elles permettent d’avoir la tête tranquille sur un horizon d’environ 15 ans», confirme Barbara Paillé, présidente de la Régie d’aqueduc de Grand Pré. En réalité, la Régie peut fournir 2 400 000 gallons d’eau par jour normalement, soit 200 000 gallons de plus que l’indiquaient les chiffres détenus par l’organisation. Puis, la capacité maximale des nappes se situe à 2 700 000 gallons par jour. De 2012 à 2016, la moyenne de consommation totale d’eau potable des municipalités membres de la Régie était de 1 775 000 gallons d’eau par jour. En date du mois de septembre, la Régie estime que pour l’année 2017, la consommation se situe à 1 800 000 gallons par jour. «On a un portrait actualisé. Les essais de pompage ont permis de déterminer la capacité de nos nappes en s’assurant qu’il y ait une recharge naturelle. Donc, avec ces résultats, nous avons une marge de manœuvre d’environ un million de gallons par jour. C’est rassurant! Ceci ne veut pas dire de gaspiller l’eau. Ça veut dire qu’on a un bassin confortable, mais qu’on doit toujours avoir la préoccupation d’exploiter nos nappes et de consommer l’eau de façon responsable», indique la présidente. Barbara Paillé rappelle que la Régie suit de près la consommation des municipalités. «Lorsqu’une municipalité cherche à augmenter son débit, on le voit avec nos relevés et nos équipements. Nos employés communiquent avec la municipalité pour savoir s’il y a une fuite ou pour obtenir les explications», fait valoir Mme Paillé en précisant que les débits réservés ne sont pas atteints pour la majorité des municipalités. En somme, ces conclusions permettent à la Régie d’aqueduc de Grand Pré d’être en bonne position pour répondre aux besoins de la région. Suivez Pier-Olivier Gagnon sur Twitter: @POGagnon