Confectionner avec polyvalence

Claudette Baril exerce le métier de couturière depuis près de 50 ans. Qu’il s’agisse de raccommoder un manteau, de rembourrer un siège ou de réaliser une robe sur mesures, les idées ne lui manquent jamais.

«Tout se répare et j’aime créer», affirme Claudette Baril, amoureuse de son métier et travailleuse autonome dans son propre atelier Confections Claudette, ouvert depuis treize ans.

C’est de façon héréditaire et en se piquant les doigts que la couturière a développé un amour tout particulier pour ce métier qu’elle affectionne depuis tant d’années. «J’ai commencé à l’âge de huit ans pour m’amuser j’ai acheté ma première machine à coudre à 17 ans. C’est ma drogue», affirme la couturière avec une pointe d’humour.

Après avoir effectué de la couture à la douzaine, avoir été contremaîtresse dans une manufacture et avoir tenu une friperie, la dame réalise un rêve d’enfance en procédant à l’ouverture de son atelier situé à Sainte-Angèle-de-Prémont.

De moins en moins présent

Auparavant, le métier occupait de nombreuses couturières à temps plein, aux dires de Mme Baril. «Avant 1990, la couture à la douzaine c’était payant», explique la couturière ajoutant que la mondialisation des marchés a donné l’occasion aux grandes compagnies d’obtenir leurs produits à moindre coût, dans des pays où la main-d’oeuvre est peu chère payée.

C’est en 1998 que la couturière a décidé de devenir son propre patron en démarrant un atelier à son propre compte. Par village, il y a maintenant peut-être une ou deux couturières par rapport à 10-15 auparavant, mentionne la couturière, soulignant que le métier se transmet aujourd’hui d’une génération à l’autre.

«J’ai tout appris par moi-même et je n’ai jamais suivi de cours», mentionne celle qui a travaillé pendant plus de vingt ans 18 heures par jour, sept jours sur sept.

L’exclusivité sur mesure

Selon la couturière d’expérience, les avantages de faire affaire avec une couturière aujourd’hui est d’avoir un produit de meilleure qualité, d’avoir une garantie et aussi l’exclusivité.

«Je fais tout sur mesure sans l’aide de patrons; j’ai toujours des idées», affirme celle qui élabore ses concepts sur de simples feuilles lignées.

Une robe pour Céline!

«C’est une fierté pour moi», déclare la couturière qui, après plus d’un an de démarches, est parvenue à avoir les coordonnées nécessaires afin de rejoindre l’un des agents de la célèbre vedette de la chanson.

«Quand j’ai fait cette robe, je la voyais dedans»,explique la couturière dont la robe reste un secret bien gardé.

«S’il fallait que je la vois avec ma robe à la télévision, je capoterais! (sic) », explique-t-elle avec enthousiasme en guise de conclusion.