«Collectionner, c’est une maladie» – Fernand Lemyre

LOUISEVILLE. Les collectionneurs sont nombreux dans la région. Certains collectionnent de l’argent ou de la monnaie, d’autres sont passionnés par les statuettes et les camions miniatures. À Louiseville, Fernand Lemyre est un véritable passionné de l’industrie photographique.

Membre du Club de collectionneurs Les Découvreurs de la Mauricie depuis plus de 20 ans, il possède plus de 100 caméras et cinéprojecteurs de l’époque dans une pièce précieuse de son sous-sol. Il recueille également différents types de trépieds, des lentilles et projecteurs pour des studios de photos.

Mais c’est uniquement depuis environ dix ans qu’il a officiellement commencé sa collection.

Retraité du ministère de la Sécurité publique du Québec, M. Lemyre n’a pas tardé à exploiter son intérêt envers la photographie lorsqu’il a quitté son dernier emploi.

«À la retraite, il faut faire quelque chose. J’ai rencontré des gens qui faisaient de la photo et ç’a commencé comme ça. J’ai pris des cours, je me suis monté un laboratoire, tout ça sans être un photographe professionnel. Puis, j’ai commencé à collectionner parce que je trouvais ça beau», raconte Fernand Lemyre.

Ne pas acheter n’importe quoi

Il expose également ses appareils à Shawinigan et Trois-Rivières. Il lui arrive même d’échanger ou transiger avec d’autres collectionneurs ses objets qui lui sont précieux.

«Il y a des gens de Québec qui viennent voir les expositions où je vais parce qu’ils veulent examiner si j’ai fait l’achat de nouvelles caméras. J’ai vraiment une clientèle. Je cours les marchés aux puces et les ventes de garage pour faire l’acquisition de nouveaux appareils. J’essaie de ne pas acheter n’importe quoi parce qu’il faut dire que collectionner, c’est une maladie», raconte M. Lemyre.

Caméra rare

Sa plus grande fierté est sans aucun doute d’avoir pu mettre la main sur une rare caméra aux allures d’une carabine provenant de la Russie.

On lui a déjà offert près de 500$ pour celle-ci, mais il a refusé l’offre puisqu’il voulait réellement la conserver.

Donner peu pour obtenir beaucoup

Avec son expérience comme collectionneur, M. Lemyre recherche uniquement les bons deals.

«Les collectionneurs sont généralement ceux qui paient le moins. On ne veut pas avoir le matériel pour rien, mais on essaie de faire le meilleur marché possible», explique-t-il avec le sourire aux lèvres.

Plusieurs appareils de sa collection pourraient toujours fonctionner, mais il devient difficile de trouver les films et le matériel pour produire les photos comme dans le temps.

Selon ce collectionneur d’expérience, les deux meilleures entreprises en photographie seraient Canon et Nikon.

Compétition entre collectionneurs

Comme dans les ventes, la compétition est parfois intense entre différents collectionneurs, comme en témoigne Fernand Lemyre.

«On s’entend vraiment bien tous les collectionneurs ensemble. Parfois, lorsqu’on se rencontre à un marché aux puces, on se dit salut, mais on quitte rapidement pour aller chercher le meilleur matériel et ne pas rien manquer. Je vous le dis, il faut vraiment être malade pour collectionner.»

Un homme dévoué et passionné

Avant d’être retraité et collectionneur, M. Lemyre a été conseiller en sécurité civile au ministère de la Sécurité publique du Québec durant 28 ans. Il a participé à la gestion de plusieurs crises, dont le déluge du lac Saint-Jean, la crise autochtone et la tornade de Maskinongé.

S’il avait été disponible, il aurait aimé apporter son soutien lors de la tragédie de Lac-Mégantic. Il a aussi contribué à différents plans d’intervention en matière de sécurité civile dans la région. Lorsqu’il a entamé ses premiers pas dans le domaine de la photographie, il était vendeur pour Point du jour aviation ltée, une entreprise spécialisée dans la photo aérienne à Mascouche. Depuis ce temps, une partie de sa vie est consacrée à collectionner.

Sans avoir d’objectif précis à court terme, ce collectionneur originaire de Saint-Justin souhaite continuer d’agrandir sa collection et poursuivre ses expositions tant que la santé lui permettra.

Le saviez-vous?

Le Club de collectionneurs Les Découvreurs de la Mauricie compte près de 118 membres répartis un peu partout à travers la région. Dans la MRC de Maskinongé, le club compte quatre membres.