«C’est inadmissible, on n’en veut pas» – Yves Perron

Le candidat Bloquiste Yves Perron dans Berthier-Maskinongé réitère qu’il ne faut pas que le projet d’oléoduc Énergie Est se concrétise au Québec. «La question n’est pas de savoir s’il va couler mais plutôt quand», maintient-il.

Il fait valoir qu’il y a eu 30 fois plus de déversements que ne le prévoyait la compagnie, de 2010 à 2013, sur un autre oléoduc. «On n’a pas à faire confiance à des gens comme ça», lance-t-il. L’éventuel oléoduc traversera 60 municipalités et plus de 300 cours d’eau au Québec. Il juge que la probabilité d’un déversement est immense.

Défenseur

Lors de conférences de presse successives à Maskinongé et Lanoraie, jeudi dernier (24 septembre), M. Perron a démontré que ce projet n’apportait aucun bénéfice économique pour le Québec comme pour Berthier-Maskinongé.

«Le projet Énergie Est ne donnera pratiquement pas d’emplois au Québec et encore moins dans la circonscription de Berthier-Maskinongé Après la construction du pipeline, il y en aura quelques dizaines, voire une centaine, et ce, dans tout le Québec. La compagnie TransCanada parle, quant à elle, de 203 emplois au Québec au cours de la phase d’exploitation. Tous ces risques pour ça?», questionne-t-il.

«L’objectif est de faire du Québec une autoroute du pétrole bitumineux pour des fins d’exportation seulement. C’est clair: les risques pour nous et l’argent dans l’Ouest canadien», ajoute-t-il.

«Je suis le seul candidat (dans Berthier-Maskinongé) qui s’oppose clairement au projet de l’oléoduc Énergie Est», fait-il valoir; notant que Pierre Destrempes (candidat PLC) et Marianne Foucrault (candidate PCC) sont en faveur.

Du même coup, il souhaite que son adversaire Néo-Démocrate, Ruth Ellen Brosseau, dise une fois pour toutes si elle est ou non en faveur du projet. Il s’appuie sur l’évolution de la vision de Mme Brosseau, au cours de l’été.

Initiative

M. Perron a rencontré la presse régionale lanaudoise chez Réjean Beauparlant, un producteur de pommes de terre de Lanoraie. Il y a dévoilé un panneau thématique sur le sujet.

L’agriculteur est contre le projet d’oléoduc.

Il y a trois ans, bien avant qu’on entende parler du dossier, M. Beauparlant a investi quelque 250,000$ pour installer des pompes électriques pour l’irrigation de ses terres. L’eau est puisée dans les Tourbières de Lanoraie, où passera l’oléoduc. «On vise une alternativc au pétrole», dit-il. Il note que le coût du carburant augmente.

Il s’apprête de nouveau à investir pour installer une nouvelle pompe électrique dans le bassin d’irrigation situé à environ une centaine de pieds d’où l’oléoduc doit passer.

M. Beauparlant mentionne aussi qu’une éventuelle fuite libérerait du pétrole qui rejoindrait la rivière Saint-Jean, par les fossés. Ce cours d’eau se jette dans le Saint-Laurent, à proximité de la prise d’eau de Lavaltrie.