Campagne électorale: les candidats de Maskinongé présentent leurs idées phares

ÉLECTIONS PROVINCIALES. Une cinquantaine de personnes étaient réunis au restaurant La Porte de la Mauricie de Yamachiche, mercredi soir, dans une rencontre entre sept des candidats de la circonscription de Maskinongé. Ceux-ci ont profité de l’occasion pour présenter les détails de leur plateforme électorale.

Une cinquantaine de personnes étaient réunis dans le public pour assister à l’événement. Comme l’ont voulu les organisateurs, la rencontre s’est déroulée dans le respect entre les candidats, quoiqu’il ne s’agît pas d’un débat à proprement parlé. Trois thèmes ont été abordés, soit l’environnement, l’économie et le mieux-être. À tour de rôle, les candidats de la Coalition Avenir Québec, du Parti Québécois, de Québec Solidaire, du Parti Libéral, du Parti Conservateur, du Parti Vert et le candidat indépendant se sont prononcés sur leurs promesses les plus importantes.

Sur la question de l’environnement, Simon Allaire de la CAQ est revenu sur les promesses du parti en matière d’instauration des parc nationaux. Il souhaite notamment rendre plus facile l’accès à l’eau potable, et développer plus d’aires protégées, comme celle à Saint-Mathieu-du-Parc, en plus d’assurer le développement des offres hydroélectriques. Pour sa part, Dominique Gélinas, du PQ, veut travailler pour réduire les GES de 45% d’ici 2030, tout en permettant une offre de transport collectif à 1 $ par jour. Daniel Simon invite plutôt les gens à aller consulter le site web du Parti vert du Québec connaitre les promesses du parti.

Alexandra M. Veilleux, du Parti libéral, veut travailler pour faire du Québec « un chef de file mondial dans le domaine » de la nationalisation de l’hydrogène vert, ce qui passerait par le développement de l’énergie solaire et éolienne, une approche carboneutre. Le solidaire Simon Piotte mise sur l’amélioration des transports collectifs et la surtaxe des gros véhicules dans ce domaine, en insistant également sur l’idée de la redevance sur l’eau. Serge Noël, du PCQ, propose de son côté un plus grand nombre d’actions concrètes à faire pour réduire les GES, qui est plus important que les chiffres, selon lui. Le candidat indépendant Alain Bélanger croit en une approche collective pour la protection de l’environnement, en faisant par exemple le tri des déchets, à la maison.

Au chapitre de l’économie, M. Piotte veut s’attaquer à la crise du logement en en créant 1200 dans Maskinongé. Le Parti libéral veut s’attaquer à la problématique de la pénurie de main d’œuvre en accueillant plus d’immigrants au Québec, notamment dans les régions. Mme Veilleux souhaite aussi l’abolition de la cotisation au Régime de rentes du Québec à compter de 62 ans. À la CAQ, M. Allaire parle de quatre grands thèmes auxquels il veut se préoccuper davantage, soit le manufacturier, l’agricole, le commercial et l’agrotouristique. Il soutient que l’automatisation sera un enjeu-clé pour régler la problématique de la pénurie de main d’œuvre, à long-terme. M. Bélanger, qui critique l’approche du gouvernement de la CAQ sur la recherche de main d’œuvre, mise plutôt sur la promotion de l’achat local, dans sa plateforme.

La plateforme de M. Simon propose davantage un système de réduction des frais associés aux cartes de crédit, pour engranger des projets qui rejoignent plus la vie quotidienne des gens. De son côté, le Parti conservateur veut instaurer une approche plus libertarienne en ce domaine. M. Noël croit que l’idée de « Liberté 22 » aidera à remettre plus l’argent dans les poches des contribuables, en plus de prévoire une baisse d’impôt qui fera « remonter l’exemption de base de 16 000 $ à 20 000 $ ». Pour sa part, le Parti Québécois, un des seuls à ne pas proposer de baisses d’impôts, veut contribuer à la préservation des services publics, ce qui nécessitera une transition énergétique, à l’échelle québécoise.

Pour subvenir aux besoins du mieux-être de la population, Alexandra Veilleux, du PLQ, souhaite abolir la taxe de vente provinciale sur les produits essentiels, en plus d’offrir un transport collectif gratuit pour aînés et étudiants. Alain Bélanger croit de son côté qu’il est primordial d’en faire plus pour les aînés, qui ont selon lui été négligés à plusieurs égards au cours des dernières années.

Pour Simon Piotte, une société peut aspirer à mieux vivre collectivement en faisant du 811 un centre de tri, et en améliorant l’offre de services dans les CLSC et dans les soins à domicile, entre autres. Une place par enfant en CPE, dit Simon Allaire, qui mise sur le stress que vivent plusieurs familles dans de nombreux enjeux sociaux pour énoncer ses promesses. Pour subvenir aux besoins de ces familles, il s’engage à assurer une baisse d’impôt de 1 %. La mise en place de Pharma Québec se retrouve dans les engagements du la plateforme du Parti Vert, comme le dit Daniel Simon.

Serge Noël est d’accord avec l’idée d’investir plus dans les organismes qui offrent des soins à domicile, pour garder les aînés à la maison. Il penche cependant plus vers une approche de décentralisation du système de la santé. En terminant, le mieux-être passe surtout par des aides ponctuelles de la part du gouvernement, selon le Parti Québécois, ce qui consiste à offrir un chèque de 1200 $ aux familles qui rapportent moins de 50 000 $ annuellement. Dominique Gélinas a également parlé des promesses sur la protection de la culture, dans lesquelles il le parti veut assurer une remise d’un passeport culturel de 100$ aux jeunes de niveaux secondaire et collégial.

L’événement de la soirée a été organisé par la Chambre de commerce et d’Industrie de la MRC de Maskinongé, par la Corporation du développement communautaire de la MRC de Maskinongé et par le Country Pop 103,1 FM.