Camp de jour : une entreprise privée prend le relais de la Ville

La Ville de Louiseville a pris la décision d’aller en sous-traitance pour son camp de jour pour l’été 2023. Cette décision a été prise par le conseil afin de continuer à offrir un service de qualité aux familles. « On passe à un niveau plus professionnel », lance Yvon Douville, directeur général de la Ville.

C’est l’entreprise L’Air en fête de Boisbriand qui a décroché le contrat pour cette première année d’essai à Louiseville, et c’est elle qui s’occupera de tout : la promotion du camp, le recrutement des employés, les inscriptions, la programmation, etc.

M. Douville estime que ce changement se fera à l’avantage des familles qui recevront un service mieux adapté à leurs besoins. « On n’aurait jamais fait ce changement-là s’il n’y avait pas eu un gain pour les familles », insiste le directeur général.

La facture n’en sera d’ailleurs pas plus élevée ni pour la Ville ni pour les familles. « Depuis très longtemps, la Ville de Louiseville subventionne en partie les camps de jour afin que cela en coûte moins cher aux parents. La Ville va continuer à débourser le même montant, soit environ 40 000$ par année », mentionne M. Douville. La Ville avait estimé que pour la saison 2023, son camp de jour aurait coûté aux familles 91,50$ par enfant, alors qu’avec L’Air en fête, les parents devront débourser 95$ par semaine. « Avec la qualité des services qu’il va y avoir avec l’entreprise, je pense que ça vaut amplement la différence », croit le directeur général.

Louiseville en quête d’expertise

La Ville de Louiseville a toujours pris en charge son camp de jour, mais Yvon Douville explique qu’elle peinait à garder le rythme afin de conserver des standards de qualité suffisamment élevés. « Force est d’admettre qu’avec le temps, la réalité du camp de jour a beaucoup changé. On constate par exemple que le recrutement de la main-d’œuvre est de plus en plus difficile. On est loin du début où on « gardait » des enfants. Il y a des standards à respecter, car ça devient de plus en plus spécialisé comme fonction », révèle M. Douville.

L’entreprise engagera autant que possiblement localement, à commencer par les moniteurs déjà à l’emploi pour le camp de jour de la Ville. Yvon Douville estime que l’entreprise possède une approche spécialisée de recrutement et de rétention de la main d’œuvre, ce qui lui permettra de trouver et de former adéquatement l’ensemble de ses moniteurs.

Il faut dire que les Loisirs de la ville de Louiseville ont déjà un agenda bien chargé avec la gestion de l’aréna, de la bibliothèque et de toutes les activités culturelles qu’elle propose. « On a déjà tout ça en main qui nous occupe énormément, et c’est ça notre spécialité! », clame M. Douville. Déléguer la prise en charge du camp de jour permettra aux Loisirs de se libérer d’une charge de travail exigeante, mais la Ville ne restera pas les bras croisés pour autant, car elle agira en observateur afin de prendre une décision après cette période d’essai d’un an. « Si ça ne satisfait pas, il y aura toujours moyen de revenir en arrière », rappelle M. Douville.

La Ville continuera également à fournir les locaux au camp, soit l’aréna comme point de ralliement, ainsi que les installations aux alentours, comme le terrain de soccer et la pataugeoire.

Chaque été, ce sont un peu plus d’une centaine d’enfants qui fréquentent le camp de jour.