Aucune intervention d’urgence nécessaire

PYRRHOTITE. Depuis le dernier relevé effectué en 2013 fixant à neuf le nombre de structures touchées par la pyrrhotite en Mauricie, le ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports du Québec (MTMDET) confirme à TC Media qu’aucune autre structure s’ajoute à cette liste.

Cependant, le ministère surveille de près la situation, car neuf structures pourraient se dégrader plus rapidement que prévu en raison de la présence de pyrrhotite.

«Dans tous les cas énumérés, il s’agit de travaux de réparation mineurs réalisés entre 2003 et 2008 qui ne compromettent en rien l’intégrité des ouvrages ni leur capacité structurale», révèle Jean Lamarche, conseiller en communication au MTMDET.   

À cet effet, TC Media a appris qu’aucune intervention liée à la pyrrhotite n’a été nécessaire jusqu’à maintenant sur ces structures.

Aucun danger

Le ministère des Transports fait savoir que les ingénieurs et techniciens scrutent à la loupe, dans le cadre d’une inspection générale plus approfondie, chaque infrastructure lui appartenant tous les quatre ans, mais que des inspections annuelles plus globales sont effectuées chaque année.

À la lumière des rapports d’inspection détenus par le ministère, ces structures ne représenteraient aucun danger pour les automobilistes. «Elles demeurent sécuritaires. Il faut savoir que le mélange de béton utilisé par le MTQ pour les structures est différent du mélange utilisé dans le milieu résidentiel. La compression des matériaux, qui est aussi différente du milieu résidentiel, vient également réduire l’impact de la pyrrhotite sur la structure», précise Jean Lamarche.

Pont de Louiseville

Le 8 mars 2013, le Nouvelliste révélait que des ouvrages civils exécutés en 1997 pour élargir le pont qui enjambe la rivière du Loup, à Louiseville, ont été faits avec du béton provenant de Béton Boisvert, une des entreprises impliquées dans le scandale de la pyrrhotite. Ce pont, qui relie le secteur Est de Louiseville au centre-ville, avait été élargi et son tablier avait été remplacé.
Toutefois, le ministère ne peut confirmer la présence de pyrrhotite dans ce pont puisqu’il ne détient plus aucun document qui viendrait préciser dans quelles carrières se sont approvisionnées les bétonnières lors des travaux, il y a près de 20 ans. «Le Ministère dispose de ces documents contractuels en respect des calendriers de conservation qui lui sont imposés. Pour rassurer la population, il est important de mentionner que nous inspectons ce pont régulièrement et qu’on ne constate aucune problématique de pyrrhotite nécessitant une intervention, comme c’est le cas pour les neuf autres structures», ajoute M. Lamarche.

Liste des structures avec présence de pyrrhotite

-Réparation du pont au-dessus de la rivière Yamachiche, sur la route des Dalles à Saint-Barnabé (2005)

-Reconstruction d’un ponceau, route 351, Charette (2007)

-Réparation de pont au-dessus de la rivière Maskinongé (municipal) (2003)

-Réparation d’un pont enjambant la rivière Maskinongé, sur la route Gérin à Sainte-Ursule (2004)

-Réparation de deux ponts d’étagement au-dessus de l’autoroute 40, à Louiseville (2004)

-Réfection de deux ponts de l’autoroute 40 au-dessus des rivières Yamachiche et Champlain, à Batiscan (2007)

-Construction de bordure de la route 157 à Notre-Dame-du-Mont-Carmel 

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