Appel au civisme

SAINT-PAULIN. Cet été, Claire Boucher et son mari ont décidé de faire plus d’activité physique. D’un commun accord, ils sortent leur vélo et sillonnent les rues de différentes municipalités autour de leur lieu de résidence, soit Saint-Paulin. Aujourd’hui, après plus de 800 kilomètres parcouru, le couple s’encourage à persévérer malgré un accident survenu à Saint-Élie-de-Caxton.

Le matin du 22 juillet, madame Boucher et son mari ont descendu la côte près de l’église située dans le village de Saint-Élie. À ce moment, un camion gris et noir a doublé les cyclistes et a passé si près de Claire Boucher que la roue de son vélo a percuté le trottoir et entraîné une chute violente dans le stationnement de la caserne des pompiers. «J’ai tombé sur la tête, j’avais des raideurs et des céphalées. Heureusement, j’avais mon casque protecteur et j’en étais bien contente parce qu’après les examens à l’hôpital, c’était sans gravité. Je m’en suis tirée avec d’importantes ecchymoses, des lacérations et des courbatures», confie Claire Boucher.

«Le plus choquant n’est pas cette chute, mais le fait que le conducteur du véhicule n’a jamais arrêté pour vérifier mon état. En plus de nous coller au point de presque nous frôler avec son véhicule et de ne pas partager la voie, il a fui», ajoute-t-elle.

Des résidents du coin ont rapidement pris en charge la dame, notamment un infirmier qui était en congé, mais à vélo lorsque l’évènement est survenu, une infirmière qui revenait ou allait travailler en voiture et un homme du casse-croûte situé devant le lieu où est survenu l’accident. Trois bons Samaritains qui sont aujourd’hui remerciés par la victime.

Pas la faute à Saint-Élie

La cycliste de Saint-Paulin et enseignante au département de Soins infirmiers au Cégep de Trois-Rivières convient que malgré le fait qu’il n’y a pas de ligne blanche sur la chaussée, la faute et le blâme ne revient pas à la municipalité de Saint-Élie-de-Caxton, car des affiches bien identifiées sont tout de même installées pour démontrer aux automobilistes la présence de cyclistes et de marcheurs dans le secteur. «Et si on voyait clairement délimité sur la chaussée la piste cyclable, est-ce que le conducteur aurait respecté les lignes?», s’interroge Mme Boucher.

Peu importe, le couple s’est remis de cette aventure, de ses émotions et pédale à nouveau.

Claire Boucher espère que son expérience permettra de faire comprendre aux automobilistes qu’il est important de laisser un bon espace entre les véhicules et les cyclistes. Après tout, elle croit qu’il faut prévenir et sensibiliser la population aux bonnes pratiques, comme elle le fait avec ses étudiants en matière de saines habitudes de vie.