À la rescousse des perchaudes du Lac Saint-Pierre
ENVIRONNEMENT. L’équipe de Canards Illimités Canada a aménagé une cellule au cœur de Lac Saint-Pierre, dans le secteur de Saint-Barthélémy et de Maskinongé, pour favoriser la reproduction de la perchaude.
Ce projet a nécessité un investissement de près de 250 000$. Canards Illimités Canada s’est allié à Pêches et Océans Canada, à la Fondation de la faune du Québec, à Habitat faunique Canada et au ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec pour aménager ce segment. La cellule 3 est d’une superficie de 28,5 hectares d’habitats dont l’organisme de conservation est propriétaire.
«Les cellules 3, 2 et 1 servent notamment de halte migratoire pour les oiseaux migrateurs, principalement les oies blanches. Ce secteur s’inonde. À la mi-mai, une pompe asséchait l’intérieur des cellules, mais quand on pompait, beaucoup de sédiments sortaient et c’était peu écologique», explique Bernard Filion, directeur du Québec de Canards Illimités Canada.
«Le Lac Saint-Pierre ne va pas bien. Le nombre de perchaude est en chute libre. On a donc décidé de bonifier la cellule 3 pour aider la reproduction de perchaude et on a arrêté l’agriculture qui se faisait dans la cellule. Les fossés ont été recreusés pour favoriser la fraie des perchaudes. La station de pompage a été modifiée de façon à remettre le site en eau après l’évacuation des poissons. À l’été 2015, la plantation d’arbustes et l’ensemencement d’un mélange permanent de graminées indigènes sur les planches agricoles sont venus parachever les travaux», précise M. Filion.
Il est prévu que les cellules 2 et 1 soient également réaménagées. Toutes les cellules devraient servir à la conservation et à la préservation du Lac Saint-Pierre en 2026. Dans son ensemble, on parle d’un projet global avoisinant le million de dollars.
«La santé du lac Saint-Pierre est un enjeu majeur pour notre organisation. Par conséquent, nous devons nous assurer que non seulement nos aménagements fauniques ne contribuent pas à sa détérioration, mais qu’ils proposent des solutions aux problématiques observées dans cette région», conclut Bernard Filion.