7000 km pour réaliser le rêve d’un enfant

EXPÉDITION. Originaire de la France, mais citoyen de Sainte-Ursule depuis quelques années, Mathieu Montaroux réalisera son rêve «typiquement européen» d’embarquer à bord du légendaire train Le Canadien pour ensuite traverser le Yukon en canot. Entre chaque arrêt, contenant à la main, il en profitera pour récolter des dons et à son tour, offrir la chance à un enfant de réaliser son souhait le plus cher.

Le 21 mai 2016, ce randonneur expérimenté mettra le cap sur les territoires du nord, au Yukon, pour un voyage de plus de 7000 km, dont 800 sur les eaux.

«Les grands espaces et les montagnes canadiennes, j’ai toujours souhaité les explorer. Je me suis dit, quitte à réaliser mon rêve, pourquoi ne pas réaliser celui d’un enfant par le fait même? À titre personnel, j’avais également envie de m’impliquer dans la société», a admis celui qui travaille sur appel au 911 pour la Ville de Trois-Rivières.

Après quelques recherches, il est rapidement tombé sur la Fondation Rêves d’enfants qui aide les enfants atteints d’une maladie grave, les familles et les communautés en accordant leur plus grand.

Il est actuellement en communication avec l’organisme de bienfaisance afin de tout mettre en place pour le grand départ.

«Au début, la fondation pensait que cela allait être local, mais ma vision est plutôt nationale, a-t-il tenu à préciser. Tout au long de mon périple au Canada, j’aimerais amasser de l’argent, de Trois-Rivières à Dawson City, au Yukon».

Mathieu Montaroux fait également le tour des commerces de plein air et des entreprises afin de solliciter des commanditaires pour son expédition qui devrait coûter aux alentours de 2 000 $ en frais de transport seulement. Quelques acteurs du milieu politique de la région seraient déjà intéressés à le supporter, selon les dires de ce dernier.

Il n’a cependant pas de montant précis en tête à amasser au profit de la fondation canadienne, puisqu’il ne connaît pas la générosité des gens rencontrés durant son périple. Il estime qu’un montant de 3000$ serait satisfaisant, même si une enveloppe de 20 000 $ serait encore mieux, s’est-il exclamé avec ambition.

D’ailleurs, la majeure partie de cette récolte de dons se fera dans le train Via Rail, où il y passera quatre nuits. Le jeune homme en profitera pour tenir à jour son carnet de bord, prendre des photos des plus beaux paysages canadiens et filmer des images en vue d’un court-métrage de 45 minutes qui clôtura son aventure et sa démarche.

Une question de logistique

Si le voyage en train est la partie la plus simple de son aventure, le Yukon représente un défi colossal pour l’ambitieux explorateur.

Combien cela va coûter, comment gérer son matériel sur le canot et ses rations de nourriture, tout cela fait partie de ses préoccupations actuelles, sans compter toute la recherche sur la géographie et l’histoire des provinces visitées. Heureusement, il peut compter sur sa formation dans l’armée.

Ancien militaire parachutiste au 1er RCP en France puis Paramedic pendant huit ans, il faut dire que Mathieu Montaroux est un véritable commando. Il a même écrit son propre programme de survie, il n’a donc pas peur de perdre son chemin.

De toute façon, il sera sur les traces des fantômes du passé afin de retracer l’histoire de la ruée vers l’or du fleuve Yukon jusqu’à Dawson City, les portes de l’Alaska. Un grand périple qui devrait prendre fin entre le 8 et le 10 juin 2016.

La population peut dès à présent soutenir le projet de Mathieu Montaroux en faisant un don via son site internet, www.mathieumontaroux.com/.

Itinéraire

1. Prendre un avion de Montréal à Toronto

2. De Toronto, monter à bord du train Canadien de Via Rail en direction de Vancouver.

3. Prendre l’avion de Vancouver à Whitehorse, la capitale du territoire du Yukon

4. 800 km en canot jusqu’à Dawson City

5. Retour à Montréal