50 ans de pratique et de passion

LOUISEVILLE.  Rares sont ceux qui peuvent se targuer de compter 50 ans de carrière derrière leur cravate. C’est le cas de l’optométriste Rodrigue Roy de Louiseville.

Natif de Rimouski, il est atterri à Louiseville où il s’est lancé en affaires en 1968 après ses études à l’Université de Montréal. Il a d’ailleurs eu la chance de côtoyer plusieurs générations.

«J’étais vraiment parti de zéro. C’est quelqu’un qui m’avait dit de venir m’installer ici. C’était un coin que j’aimais et ça me rappelait mon patelin où j’habitais. J’aime la campagne! Je n’avais pas de parenté ni aucun ami ici. J’ai commencé par m’impliquer dans la communauté et j’ai réussi à faire mon chemin. Je me suis bien acclimaté à la région», se souvient celui qui, au fil des ans, a choisi de donner de son temps au Club Richelieu et au Club optimiste de Louiseville en plus d’exercer son métier.

Cheminement

Détenteur de plusieurs formations, diplômes et d’un doctorat en optométrie complété à l’âge de 64 ans, le professionnel de la santé des yeux a vu son mur de bureau se garnir au fil du temps. Amoureux de l’école, M. Roy n’a jamais cessé de suivre des formations ni de développer ses connaissances.

Il constate avec le recul à quel point les méthodes de travail et les équipements ont bien changé avec le temps. «Nous avons débuté avec très peu d’instruments. La technologie a évolué et je me suis adapté», estime-t-il.

«Aujourd’hui, nos instruments sont plus précis. Dans le temps, nous n’avions pas le droit de prescrire des médicaments et maintenant, oui! À l’époque, c’était un examen général qu’on faisait. Aujourd’hui, c’est un examen plus complet et avec plus de précision. Ç’a permis de nous améliorer et d’offrir un meilleur service».

De nos jours, les optométristes doivent suivre 45h de cours, sur trois ans, s’ils souhaitent obtenir leur licence. L’arrivée des formations obligatoires a aussi pris une grande place dans le domaine.

La suite

L’année 2015 a marqué un tournant dans la carrière de Rodrigue Roy. Il a alors choisi de vendre sa clinique pour se consacrer sur sa pratique.

«Je voulais passer à une autre étape. Le moment était venu de pratiquer sans stress, sans s’occuper de la gestion. J’ai aussi diminué mon nombre d’heures de bureau. Je fais maintenant trois jours par semaine», relate-t-il.

Et la retraite? «Je n’y ai pas encore pensé!, lance-t-il en souriant. Ça me prend un défi et des objectifs. Travailler, c’est bon physiquement et mentalement. Il ne faut pas se laisser aller. Ça me permet de rester jeune.»