Une intersection jugée sécuritaire par le ministère

MASKINONGÉ. Le ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports du Québec (MTMDET) a réalisé, au cours des derniers mois, une étude sur la sécurité et la possibilité d’installer des feux de circulation permanents à l’intersection de la route 138 et du rang de la Rivière Sud-est à Maskinongé.

En décembre 2011, la municipalité de Maskinongé a demandé au ministère d’évaluer la pertinence d’installer des feux de circulation à cette intersection puisqu’elle croyait l’augmentation possible du débit de circulation générée par l’implantation d’une nouvelle pharmacie. Dans sa requête, la municipalité souhaitait, par l’ajout de feux de circulation, minimiser les risques de collisions qui pourraient survenir et rendre l’endroit plus sécuritaire tant pour les piétons que les automobilistes.

Conclusions

Une première analyse sommaire réalisée en 2012 a démontré que «l’intersection était jugée sécuritaire, mais que l’évolution de la circulation dans le secteur nécessiterait une étude plus approfondie», peut-on lire dans un document obtenu par TC Media.

Or, celle-ci a été menée à l’été 2015. Cette dernière étude démontre qu’un seul accident est survenu à cet endroit entre le 1er janvier 2012 et le 31 décembre 2014.

«Les débits calculés à cette intersection sont insuffisants pour justifier l’installation de feux de circulation. Si l’on procède à l’installation de ces feux à un endroit où ils ne sont pas justifiés, cela pourrait entraîner une augmentation de certains types d’accidents, notamment les collisions par-derrière», commente Jean Lamarche, conseiller en communication au MTMDET.

Lors des relevés de vitesse obtenus en septembre 2015 sur la route 138 à proximité de l’intersection, le ministère indique que la vitesse moyenne des usagers de la route est de 57 km/h sur une zone affichée à 50 km/h. La récente étude démontre également que la vitesse au 85e centile est de 63 km/h. Toujours selon les données du ministère, 85% des usagers circuleraient à une vitesse inférieure ou égale à 63 km/h.

Donc, à la lumière de ces résultats, le ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports du Québec juge que la limite de vitesse est bien respectée et que l’intersection est sécuritaire. Toutefois, d’autres relevés de vitesse seront pris cet été.

Maskinongé commente les conclusions de l’étude

Le ministère a rencontré la municipalité afin de lui expliquer les résultats obtenus à la suite de cette étude. Le maire, Roger Michaud est plutôt déçu de la réponse du ministère des Transports. «Il n’y a pas d’accident alors ce n’est pas nécessaire. Il faudrait qu’il y ait des accidents et des morts pour que le ministère juge nécessaire d’en installer. Au lieu de prévenir, le ministère préfère guérir!»

Cette demande adressée au ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports du Québec provenait, entre autres, d’un des objectifs du plan d’action de la Politique Familles-Aînés de la municipalité de Maskinongé. «Il y a beaucoup de gens qui traversent à la marche, en vélo ou avec un véhicule. L’installation de ces feux de circulation, c’était vraiment afin d’avoir une meilleure sécurité. La zone affichée est de 50 km/h et on nous dit qu’elle est respectée. On ne peut pas non plus faire une traverse pour les piétons parce qu’on n’a pas les feux de circulation. Sans les feux, c’est encore plus dangereux. La municipalité souhaite qu’il n’arrive rien et que les gens soient prudents.»

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