La COVID-19 toujours présente dans la région

Conscient que la flambée des nouveaux cas répertoriés un peu partout au Québec puisse provoquer de l’inquiétude au sein de la population, le maire de Louiseville se montre optimiste devant la deuxième vague.

«Les gens se sont bien conformés aux directives de la santé publique depuis que le virus est apparu. Dans la région, j’ai remarqué que la grande majorité des gens suivent les recommandations. Tout le monde porte le masque à l’intérieur des lieux publics. Je me suis promené beaucoup et on sent chez nous que les citoyens comprennent l’importance de faire attention. Nos citoyens se sont adaptés aux nouvelles façons de faire, ils gardent une distance, ils portent le masque et ils se lavent les mains régulièrement. Ça va nous aider à passer à travers», déclare Yvon Deshaies.

Des milliers d’emplois perdus, des difficultés financières, des dépressions, de l’isolement, de l’anxiété, du stress et des séparations, bref les derniers mois ont été marqués par la pandémie de COVID-19 et ont fait de sérieux dégâts sur la santé psychologique des gens. Le maire Deshaies espère que la Mauricie ne passera pas par une autre période de confinement. «Ce serait très dur. Si on referme comme la première fois, ça va nous faire très mal. Il y a déjà eu beaucoup de pertes, on ne veut pas revivre ça. Le confinement serait très difficile. Je ne pense pas qu’on en arrivera là, mais les gens doivent maintenir le tempo, redoubler de prudence et respecter ce qu’on leur dit de faire», confie-t-il.

Le premier magistrat avance que la MRC de Maskinongé n’est pas à l’abri de nouvelles éclosions et que la situation peut se détériorer rapidement. «C’est un fléau mondial. Jusqu’à tant que les experts ne trouvent pas un vaccin, j’ai bien l’impression qu’on ne s’en sortira pas. Le virus est toujours là. C’est très difficile parce que tu peux aller passer un test de dépistage et être négatif, mais le lendemain tu peux être positif. Il faut malheureusement apprendre à vivre avec ça et faire attention. De là l’importance de respecter les consignes. Je pense qu’on va en avoir pour encore plusieurs mois à vivre avec la COVID. D’après moi ça va rester comme une grippe», croit-il.

Hausse des cas

Au moment d’écrire ces lignes, la Mauricie était toujours en mode vigilance. La situation demeure quand même fragile. Les paliers d’alerte sont établis suivant les recommandations des autorités de santé publique, qui font une analyse régulière de la situation en tenant compte de la situation épidémiologique, du contrôle de la transmission et de la capacité du système de soins.

Les autorités régionales de santé publique demeurent en vigie face à l’évolution de la situation et à la hausse des cas dans la région. «Les enquêtes épidémiologiques ont démontré que les éclosions sont plus particulièrement liées à des activités sociales, de la transmission dans les aires de pause des milieux de travail, ou encore au fait d’aller travailler, d’aller à l’école ou de prendre part à des activités sociales en minimisant ses symptômes. Il est important de faire sa part comme citoyen dans les actions que nous posons puisque nous observons que certaines personnes atteintes et leurs contacts ne respectent pas les consignes d’isolement», a souligné Dre Marie-Josée Godi, directrice régionale de santé publique.

Des opérations policières dans les bars et restaurants ont eu lieu dans la région lors des derniers jours et ces visites vont se poursuivre. D’autres mesures pourraient également être déployées dans les lieux publics afin de renforcer les mesures en place telles que la gestion de l’accès pour contrôler l’achalandage, le lavage des mains à l’entrée et le respect de la distanciation.