Abandon d’animal: la SPA Mauricie invite à la réflexion
ANIMAL. Les mois de juin et de juillet sont des périodes propices à l’abandon des animaux. Les nombreux déménagements en sont la cause principale. La Société Protectrice des Animaux (SPA) de la Mauricie entre dans une des périodes les plus mouvementées de son année.
D’abord, il faut savoir qu’il y a deux principales périodes répertoriées dans l’année en ce qui a trait à l’abandon d’animaux.
«En mai et juin, il y a toujours une hausse d’abandons. Lors des deux ou trois dernières années, il y a eu une hausse en juin par rapport à juillet. Les mois de septembre, octobre et novembre représentent aussi une période importante. C’est là qu’il y a plusieurs portées de chatons dans des cabanons ou sous les galeries et comme le temps froid approche, ils cherchent à se rapprocher de la chaleur. On nous apporte des boîtes pleines», explique Serge Marquis, directeur général de la SPA Mauricie à Trois-Rivières.
La SPA Mauricie de Trois-Rivières reçoit tout près de 5000 animaux annuellement. Outre les chiens et les chats, elle reçoit des lapins, des rats ou encore des perruches.
«Les chats représentent la principale problématique. Au niveau des chiens, nous parvenons à faire réclamer ou adopter de 60 à 70% d’entre eux. Nous pouvons accueillir entre 70 et 90 chats et 40 chiens. Bien souvent, nous sommes en situation de surpopulation, par exemple, lorsque nous avons plus de 15 chiens et plus de 30 chats. Les chats, c’est 365 jours par année et c’est moins pire au niveau des chiens depuis deux ans», ajoute-t-il.
La durée moyenne de séjour pour un chien est de 20 jours, comparativement à 43 jours pour les chats.
Contrer l’abandon
Les animaux adoptés sont stérilisés et reçoivent les vaccins nécessaires. Une évaluation globale est effectuée, ainsi qu’une évaluation comportementale.
«À l’aube de la période de déménagement, nous souhaitons que les gens vérifient dans leur entourage s’ils peuvent trouver preneur pour l’animal en question. Sinon, nous demandons aux gens plus responsables de discuter avec les propriétaires pour leur expliquer la situation et peut-être en venir à une entente. Le propriétaire peut accepter au final. Souvent, il va d’abord refuser parce qu’il a vécu des expériences néfastes.»
«Trop souvent, les gens n’avertissent pas le propriétaire qu’ils ont des animaux et ça crée des problématiques par la suite. À Trois-Rivières, comme il y a plus de logements locatifs que de maisons et propriétés personnelles, le nombre de signalements et de plaintes est un peu plus grand que dans des villes où la situation est contraire. Nous demandons aux gens d’apporter des comportements civiques et éthiques envers les animaux», insiste-t-il.
Patience
Chaque déménagement comporte une période d’adaptation.
«C’est une période exigeante. On invite aussi les gens qui déménagent à être plus patients avec l’animal avant de s’en débarrasser. Un déménagement nous perturbe et c’est la même chose pour les animaux. Pour eux aussi, c’est la perte d’un environnement et il faut savoir discerner ses comportements pour lui donner le temps de s’habituer.»
«Les gens sont aussi appelés à respecter le règlement municipal, donc enregistrer leur animal. Il est aussi recommandé d’aviser la SPA de tout changement d’adresse, sinon ce sont des clients que l’on perd et que l’on ne retrouve pas parfois.»
Réclamation
Les gens qui perdent un animal peuvent en faire la réclamation à l’intérieur d’une période de trois jours s’il est non-médaillé et cinq jours s’il est médaillé. L’animal devient ensuite la propriété de la SPA et il vous faudra l’adopter pour en faire en reprendre sa possession.
Animaux à vendre
Adopter un animal nécessite un coût d’achat. M. Marquis précisait que les prix de la SPA Mauricie de Trois-Rivières sont parmi les plus bas qu’il ait constaté. Le taux de retour d’un animal adopté n’est que 4%.
À Shawinigan
La SPA Mauricie est maintenant établie à Shawinigan depuis juillet 2012 et occupe de nouveaux locaux depuis septembre 2013.
«Il existait une fourrière privée à Shawinigan. Nous en sommes à plus d’une centaine d’animaux adoptés là-bas. Les premiers mois ont été tranquilles parce que les gens ne nous connaissaient pas. Nous sommes arrivés là avec une mission d’adoption, de protection, de réclamation et de bien-être animal.»
Une dizaine d’employés s’y retrouvent, comparativement à 23 à la SPA Mauricie Trois-Rivières.
Collège Laflèche
Le programme de Santé animale du Laflèche travaille en collaboration avec la SPA Mauricie.
«C’est une collaboration qui dure depuis plus 15 ans maintenant. Le collège Laflèche accueille entre 130 et 140 animaux qui sont manipulés par les étudiants en Technique de santé animale dans le cadre de leur formation», conclut-il.