Un coût supplémentaire de $344,000 pour Louiseville

«Trois enjeux municipaux majeurs sont sous la loupe de l’Union des municipalités du Québec» disait d’entrée de jeu M. Éric Forest, président de l’Union des municipalités du Québec lors de son récent passage à Louiseville. L’impact financier de la hausse de 1% en janvier de la T.V.Q., l’atteinte du 100% de compensation pour la collecte sélective municipale et la révision de la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme.

Au seul chapitre de la T.V.Q., les hausses annoncées conjuguées à une croissance accélérée des investissements municipaux entraîneront pour les municipalités des pertes financières de 83 millions de dollars dès 2011, et près de 500 millions d’ici 2014. «Pour la seule ville de Louiseville, ça représente $344,000 pour les 3 prochaines années», ajoutait le maire de Louiseville et nouveau président du caucus des maires de la Mauricie, M. Guy Richard. Dès février 2010, l’Union des municipalités demandait une mesure compensatoire pour neutraliser les pertes financières causées par la hausse de la T.V.Q. «L’équilibre budgétaire du gouvernement ne doit pas se faire sur le dos des municipalités», disait encore M. Forest.

Du côté de la collecte sélective municipale, le projet de loi 88 déposé en mars dernier à l’Assemblée nationale concernant la gestion des matières résiduelles ne répond pas à l’engagement de compenser à 100% le coût de la collecte sélective. En fait en 2010, ce ne seraient que 36 % des coûts qui seraient compensés. En 2015, on devrait atteindre 65%.En fait, rappelle l’Union, le manque à gagner d’ici 2015 représentera 500 millions de dollars pour les municipalités.

Enfin, l’Union n’entend pas céder beaucoup de terrain sur la Loi régissant l’aménagement et l’urbanisme (LAU), «l’aménagement du territoire étant d’abord et avant tout une responsabilité politique relevant de l’autorité des élus locaux et régionaux», martelait encore M. Forest. «L’U.M.Q. réclame depuis des années des modifications législatives pour une plus grande autonomie des municipalités dans l’aménagement et le développement de leur territoire. Elle l’a fait dans le cadre de la réforme de la LAU et de la révision de la loi sur les mines et elle continuera à le faire en 2011 dans le cadre, notamment, de l’élaboration de la Loi sur les hydrocarbures, dont l’exemple du débat actuel sur l’exploitation des gaz de schiste est une parfaite illustration», terminait M. Forest qui conviera le Québec le 19 mars prochain à un grand sommet sur le milieu municipal.