Deux sœurs, un objectif commun

ENTREVUE. Le Défi des Demois’Ailes 2018 regroupera 36 femmes des plus motivées. Parmi elles se trouvent deux sœurs, Janick, de Trois-Rivières, et Claudie Lavigne, de Yamachiche. Le Défi des Demois’Ailes n’est pas simple. Un grand total de 750 kilomètres à relais les attend du 11 au 15 juillet, toujours dans le but d’amasser des fonds pour les maisons d’hébergement Le Far de Trois-Rivières et La Séjournelle de Shawinigan. De leur côté, les sœurs Lavigne en seront à leur deuxième aventure. «Ma sœur avait vu passer ça sur Facebook et me l’avait vendu comme un défi emballant. C’est demandant quand même, car on fait trois courses par semaine et un entraînement de gang le lundi. On est suivi par Physi-K et nous avons chacun notre programme d’entraînement selon notre condition. Celui de ma sœur et le mien se ressemblent», confie Claudie Lavigne. «On a décidé de la refaire pour vraiment le vivre ensemble, car nous n’étions pas dans la même équipe l’an dernier. Ma sœur est tout pour moi et ç’a toujours été mon modèle, alors j’étais heureuse qu’elle embarque. On va pouvoir le vivre de A à Z. Elle disait qu’elle ne serait pas capable et aujourd’hui, je la vois se dépasser. Nous avons une relation entre sœur encore plus forte qu’elle était», renchérit Janick Lavigne. Les deux sœurs doivent composer avec des horaires très chargés, en plus de leur vie de famille. Janick est l’heureuse mère d’un petit garçon, tandis que Claudie a donné naissance à quatre reprises. «C’est difficile et parfois, on se demande pourquoi le fait, mais au final, on réussit à gérer nos horaires. Je me sens mal de faire garder mon fils pour mes entraînements, mais quand il me dit lui-même  »Ça ne me dérange pas maman, je m’amuse quand même et je suis fier de toi », ça vient remettre les choses à la bonne place», témoigne Janick. «C’est certain que c’est beaucoup d’activités autres que la course, car on le fait pour une très belle cause. On doit donc participer à plusieurs campagnes de financement. Mais côté dépassement de soi, ça vaut l’implication», ajoute l’aînée des deux sœurs et Yamachichoise d’adoption. Et comment entrevoient-elles la fin de leur périple? «Je pense qu’on va être contente. Je me souviens, l’an dernier, lorsqu’on avait vu nos familles à mi-chemin dans le coin de Québec. Ils n’en revenaient pas comment on pouvait encore être en forme alors que nous en étions à notre septième relais environ. On ne le réalise pas sur le coup, mais on est fière», lance Claudie. «On est 35 filles sur l’adrénaline. Je me souviens que j’avais fait mon dernier dix kilomètres, chez nous, à Yamachiche. Il y avait plein d’amis et de membres de la famille qui m’encourageaient sur le bord de la route. Et l’équipe! On s’entraide les unes les autres et ça devient nos meilleures amies. Ce sont des liens bien forts et bien spéciaux qui se créent», ajoute-t-elle. Même son de cloche du côté de sa sœur cadette. «C’est dur d’imaginer la fin, car ça va se terminer pour vrai. Je ne sais pas comment je vais vivre ça. L’an dernier,  on a eu un grand sentiment d’accomplissement, de fierté et de fatigue (rires). C’est certain qu’on va être contente de retrouver la famille et les amis», explique Janick. «Je dis que ce sera la dernière fois, mais on verra. C’est beaucoup d’organisation. On n’a pas complètement fermé la porte pour l’an prochain, mais elle n’est pas toute grande ouverte non plus.»