Ambulances 0911 de Louiseville perd un grand homme

Après 43 ans de service et de dévouement au sein du service ambulancier de Louiseville, Guy Richard se retire du milieu pour consacrer toute son énergie à servir, d’une manière différente, les citoyens, à titre de maire de la Ville.

Qui ne connaît pas les petits Richard, les enfants de Louis Richard, qui a fondé les Ambulances qui portent son nom en 1952 à Louiseville? Personne ne peut, sans doute, répondre à cette interrogation par l’affirmative. La famille Richard, composée de 12 enfants, dont neuf ont suivi les traces de papa Louis, a laissé une empreinte bien présente dans la région alors que l’entreprise familiale a servi pendant de longues années les citoyens de Louiseville. D’ailleurs, six petits Richard œuvrent, encore aujourd’hui, au sein du service ambulancier, maintenant que Guy Richard – aussi maire de Louiseville – a décidé d’accrocher son uniforme d’ambulancier et de se consacrer à 100% à la mairie. «J’ai fait une très belle carrière en tant qu’ambulancier et j’ai été très heureux de servir les citoyens. J’ai donné tout mon amour, mon empathie et ma compassion et je quitte la tête haute, amenant avec moi de très beaux souvenirs.», confie Guy Richard.

Des souvenirs, M. Richard en a des tonnes et des tonnes. D’ailleurs, son frère Luc, lui aussi ambulancier à Louiseville, prend un malin plaisir à tout ramasser. Photos, coupures de journaux, contrats, l’album familial est bourré de souvenirs, datant du tout début de l’entreprise Ambulance Louis Richard. C’est en feuilletant l’album, en montrant des photographies des ambulances de l’époque, des gros sauvetages et des accidents mémorables que Guy Richard a relaté le cheminement de sa longue carrière. «Les choses ont beaucoup changé aujourd’hui. Dans le temps, les sauvetages avec blessés ou morts représentaient 90% de notre travail. De nos jours, ce pourcentage frôle à peine les 5% et le travail d’ambulance se résume beaucoup plus à transporter les personnes âgées, les cardiaques ou les malades vers les centres de santé.», explique-t-il. Il va sans dire que dans les années 1960-1970, les accidents de voiture figuraient au top de causes de mortalité ou de blessé grave. Selon M. Richard, il n’était pas rare d’observer un bilan de 20 à 25 morts à la fin de simple week-end. «Les voitures aujourd’hui sont de véritables cages de sécurité, mais c’était loin d’être le cas dans ces années-là, où le tableau de bord était en métal, les miroirs chromés et le volant rigide. Un accident de voiture impliquait automatiquement des côtes cassées, des poumons perforés et de sérieuses blessures. Les blessés, s’ils n’étaient pas morts, étaient presque toujours mal en point.», relate-t-il.

Parlant de sa jeunesse, Guy Richard affirme que sa famille a tout donné pour les Louisevillois. De garde 24 heures par jours, la famille Richard avait un atout qui ne pouvait rivaliser avec la compétition. «À neuf gars, on était toujours les premiers sur les lieux. Mon père avait toujours quelqu’un sous la main et il n’était pas rare qu’il nous retire de l’école pour aller lui tendre un coup de main. Les sœurs à l’école s’y attendaient à tout moment et nous avaient surnommés les Petits Richard.», poursuit-il, mentionnant qu’il n’y a pas beaucoup de maisons à Louiseville où il n’a pas mis les pieds.

Avec tous ces souvenirs qui le rendront sans doute un jour prochain nostalgique, Guy Richard affirme être heureux de partir. Étant un gars de terrain, curieux, dévoué et passionné, il poursuivra sa mission et promet de continuer à donner tout ce qu’il a pour servir les citoyens à titre de maire de Louiseville.