D’élèves à députés-écoliers

POLITIQUE. Deux élèves de l’école Tortue-des-Bois de Saint-Mathieu-du-Parc ont troqué les bancs d’école pour les fauteuils parlementaires de l’Assemblée nationale à l’occasion du dernier Parlement écolier.

Cette simulation parlementaire destinée aux jeunes de 6e année du primaire s’est déroulée à l’hôtel du Parlement à Québec en compagnie d’une centaine d’autres jeunes de la province.

Les «députées-écolières» Béatrice Landry et Léane Sirois ont ainsi débattu en chambre comme de vraies politiciennes, en plus de s’initier aux différentes étapes de l’élaboration des lois, telles l’étude en commission parlementaire et la mise aux voix, après avoir été assermentées au préalable.

Au terme de leurs travaux, les projets de loi adoptés ont été déposés officiellement à l’Assemblée nationale. «Je tremblais comme une feuille!», a indiqué Béatrice à l’Hebdo sur sa prise de parole contre la présence de tablettes numériques dans les écoles.

«J’ai parlé du fait que c’était cher, du coût de la formation pour les professeurs et la présence d’un technicien, en plus de l’utilisation pédagogique limitée», se souvient-elle, encore fébrile de son expérience.

Traitant du même sujet, sa compagne Léane Sirois a aussi apprécié son moment d’allocution. Par contre, pas de carrière en politique en vue. «Je ne me vois pas faire ça tous les jours!»

Dans le fauteuil de Philippe Couillard

La jeune fille a d’ailleurs eu la chance de s’assoir ni plus ni moins que dans le fauteuil du premier ministre Philippe Couillard, aussi député de Roberval. «C’était confortable», a-t-elle mentionné. M. Couillard a d’ailleurs déjeuné avec les élèves.

De leur journée bien remplie, les deux députés d’un jour retiennent la somme de travail imposante que la carrière politique implique et l’ouverture demandée en chambre. «On a réalisé qu’on était pas les seuls à avoir travaillé comme des fous. J’ai aussi compris qu’on pouvait changer notre opinion en écoutant les autres», relate Béatrice.

Lors de cette journée, trois projets de loi ont été entendus, soit l’enseignement de l’art dramatique au primaire, la sensibilisation à l’épargne et au crédit et l’utilisation de la tablette numérique dans les écoles; tous des sujets écrits par des jeunes.

«Le Parlement écolier est pour nous, les parlementaires, une occasion privilégiée de prendre le pouls des jeunes, de voir ce qui les anime et les intéresse réellement», a soutenu François Ouimet, vice-président de l’Assemblée nationale.

«Les observer prendre part aux débats et passer à travers l’ensemble du processus législatif est très impressionnant et rassurant pour l’avenir de la démocratie!», a-t-il conclu.

Les objectifs du Parlement écolier

Siéger à l’Assemblée nationale du Québec pour mieux comprendre les principales règles de fonctionnement d’un État démocratique.

S’initier au travail législatif du député par la simulation et le jeu de rôles.

Valoriser la participation à l’enrichissement de la société québécoise.

Saisir l’importance du rôle de chaque citoyen en démocratie et celle de participer à l’élection de son représentant.

Se sensibiliser au respect de l’Assemblée nationale du Québec.