Louiseville retire sa prière du conseil municipal

LOUISEVILLE. La Ville de Louiseville a décidé de se plier au jugement rendu par la Cour suprême du Canada et mettra fin à la récitation de la prière dès la prochaine séance du conseil municipal.

Cette décision fait suite à une plainte logée à la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse en 2006 par un citoyen de Saguenay sur les prières lors des conseils municipaux. Selon le plus haut tribunal du pays, la récitation de cette prière contrevient au principe de neutralité de l’État en matière religieuse et peut porter atteinte de manière discriminatoire à la liberté de religion des citoyens.

Même s’il comprend la décision des juges, Yvon Deshaies se dit déçu et ne partage pas ce point de vue.

«C’est unanime à Louiseville, on va enlever la prière. On n’a pas l’intention de pousser plus loin le dossier et on va se plier à la décision rendue par la Cour suprême. Dès le mois prochain, à la place de faire une prière, on gardera trente secondes de silence avant notre séance. Je ne suis pas capable de dire, du jour au lendemain, on ne fait plus rien», confie Yvon Deshaies, maire de Louiseville. D’ailleurs, il a lui-même envoyé une contribution de 50$ de sa poche en guise de soutien au maire de Saguenay Jean Tremblay qui devra débourser 35 000$ en dommages-intérêts et indemnités au plaignant.

Monsieur Deshaies espère qu’en contrepartie, les juges ne permettront pas le port du niqab et des burqas au Canada. Le maire de Louiseville se dit contre le port de ces voiles dans les lieux publics. Il devrait faire une sortie publique sur le sujet au cours des prochaines semaines.

La MRC pourrait aussi se plier au jugement

Rejoint par téléphone, le préfet de la MRC de Maskinongé Robert Lalonde n’avait pas encore pris connaissance de la décision de la Cour suprême du Canada au moment de notre entretien. Toutefois, il a confirmé à l’Écho de Maskinongé que s’il doit enlever la prière de la séance des maires, il le fera. «Je veux vraiment prendre connaissance du dossier avant de me prononcer sur ce qui arrivera avec la prière lors du conseil des maires. Par contre