Au front pour nos enfants!

22 avril, Jour de la Terre22

LETTRE OUVERTE. Depuis maintenant quelques semaines, nous avons mis nos vies «normales» sur pause, le temps de gérer la crise sanitaire causée par la Covid-19. Une épreuve difficile, tragique. Confiné-es chez nous, nos habitudes ont complètement changées en l’espace de quelques jours. Nous nous remettons en question et nous interrogeons sur «l’après Covid». 

N’oublions pas l’origine de la crise sanitaire actuelle : la transmission d’un virus d’origine animale à un être humain. Cela n’a rien de surprenant dans un contexte où les habitats de la vie sauvage se font rares.

Notre système économique est basé sur la surexploitation des ressources humaines et naturelles, jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien. Nous bouleversons l’équilibre de la nature en lui soutirant ses trésors plus rapidement qu’ils ne se régénèrent. Pourtant, nous avons besoin de la nature pour nous nourrir, nous abriter, nous transporter, nous soigner. Nous en sommes partie intégrante.

Pendant que nous sommes confiné-es, la nature reprend sa place. Partout sur la planète, la pollution a fléchi avec le ralentissement des usines, la diminution du transport terrestre et du trafic aérien. L’eau des canaux de Venise est plus claire. Pour la première fois depuis 30 ans, les habitants de l’Inde ont pu voir l’Himalaya. Les Chinois ont pu apercevoir le ciel bleu.  La pandémie nous convoque à une rencontre avec nous-même et à une révision de notre mode de vie.

Si cette crise est si difficile à vivre, c’est parce que nous n’avons pas écouté les avertissements des scientifiques avant qu’elle n’arrive.

Par contre, en ce moment, nous mettons notre confiance entre les mains de la science. Nous suivons les directives de nos gouvernements et nous acceptons les mesures ambitieuses, drastiques et difficiles, parce que nous savons que ces décisions sont prises pour notre sécurité.

Or, une autre crise se déroule, sous nos yeux, lentement, mais sûrement: la crise climatique, accompagnée du déclin de la biodiversité. Les avertissements de la communauté scientifique sont clairs et les effets, prévisibles. Nous en vivons déjà les conséquences.

Aujourd’hui, toute la société est au front pour prendre soin des personnes âgées. Demain, au sortir de la crise sanitaire, agissons avec autant d’énergie pour le futur de nos enfants. Nous avons une opportunité unique de relancer notre société et notre économie sur des bases sociales, éthiques, environnementales et solidaires. Saisissons-là!

Santé, courage, et résilience.

Mères et grands-mères au front de la MRC de Maskinongé:

Geneviève Rajotte Sauriol, mère de Loïse, Saint-Élie-de-Caxton

Stéphanie Dufresne, mère de Mathis et Justin, Saint-Étienne-des-Grès

Ginette Dépelteau, Saint-Alexis-des-Monts

Sandrine Trudel, mère d’Azélie, Éloi et Rosanne, Saint-Élie-de-Caxton

Marie Lemieux, mère de Louam, Saint-Élie-de-Caxton

Andréanne Gilbert-Hamel, mère d’Édouard, Saint-Mathieu-du-Parc

Mia Dansereau, mère de Rose, Saint-Justin

Florence Bélanger, mère de Marguerite, Saint-Élie-de-Caxton

Catherine Bourgie, mère de Louis, Saint-Élie-de-Caxton

Franziska Dellinger, mère de Muriel, Saint-Paulin

Madeleine Jacques, mère d’Anne et de Geneviève et grand-mère d’Éléa, Lucas, Antoine et Benjamin, Saint-Élie-de-Caxton