X Games: Frank Bourgeois clos sa carrière avec un troisième sacre

Francis, alias Frank Bourgeois, est un phénomène de la planche à neige. Il vient de remporter ses troisièmes «X-Games Real Show» consécutifs, en plus de s’être vu décerner son quatrième «Coup de cœur du public» en quatre participations. Le Mauricien a pris la décision de se consacrer à de nouveaux projets, alors c’est ce qu’on peut appeler ¨se retirer au sommet de son art¨.

Le «Real Show» est une compétition de vidéos qui regroupe des participants de partout dans le monde. Encore une fois, il a su se démarquer des autres planchistes: http://www.xgames.com/video/26311523/x-games-real-snow-2019-frank-bourgeois

«Je ne m’attendais pas vraiment à gagner cette année. On a mis beaucoup d’efforts dans la vidéo, alors on est bien content du résultat», lance-t-il fièrement.

Évidemment, ses trois médailles d’or consécutives n’auraient pas été acquises sans ses acolytes William Demers et Charles Demers

«Ça fait dix ans qu’on tourne des vidéos ensemble. On se connaît bien et on est des bons chums. Avant les X Games, on avait fait le Snowboard Jamboree et on avait gagné nos deux participations. On mélange nos idées, alors au final, ça fait toujours de bonnes idées. Les gars connaissent mes limites et on sait ce qu’on peut faire ensemble», explique-t-il.

«C’est beaucoup de pelletage et de mises en place, dépendamment des endroits où l’on tourne. On sort même le souffleur de temps en temps. Des compétitions de snowboard, ça dure une journée ou deux, mais des compétitions de vidéo, on parle d’un travail de deux mois. On a été choyé cette année avec nos conditions de neige, mais c’est beaucoup d’heures qu’on met là-dedans.»

Le charpentier-menuisier de profession a eu une bonne frousse lorsqu’une de ses cascades a tourné au cauchemar. Le bas de son dos en a eu pour son argent lorsqu’il a chuté sur une rampe.

«Je me suis toujours fait de petites blessures, alors ce n’est pas pareil de se blesser au dos. Ç’a bien été pareil, car ça s’est avéré être une bonne contusion finalement. À l’intérieur de 20 jours, j’étais de retour sur ma planche.»

Les trois comparses ont parfois besoin d’autorisations de la ville pour tourner, comme ce fut le cas à Chicoutimi et à Alma. Pour réaliser de telles cascades, ça prend une bonne dose de courage et une pleine confiance en ses moyens.

«Je n’ai pas peur, mais c’est certain que j’ai parfois quelques inquiétudes. Ce n’est pas bon d’avoir peur, mais il faut se rendre compte de ce qui est dangereux. On prend notre temps avant de s’exécuter. On met de bonnes couches de neige et on essaye toujours de me faire une porte de sortie, dépendamment de ce qu’on fait comme manœuvre.»

Tel que mentionné plus tôt, l’athlète quitte les compétitions de type X-Games la tête haute pour se consacrer à de nouveaux défis.

«J’aime mieux quitter de cette façon-là (avec trois championnats consécutifs), car ça prend beaucoup de temps de notre hiver. On a d’autres opportunités de filmer avec d’autres compagnies, alors je vais continuer à rider», explique-t-il.

«Je n’arrête pas le snowboard. On s’en va en France bientôt pour construire des jumps dans le backcountry, qui se trouve en dehors de la zone skiable. J’ai le goût de créer une vidéo en cinq ou six mois au lieu de le faire en un ou deux mois. On va avoir plus de temps pour s’amuser et voyager sur ma planche. Un jour, j’aimerais ça aussi essayer de rider en Amérique du Sud au mois d’août. On partirait avec le gros soleil ici pour atterrir en plein hiver là-bas pour profiter de la belle neige sèche», conclut-il.