Une ligne d’écoute en support aux athlètes

SERVICE. Un service d’écoute destiné à la communauté sportive québécoise, soit la ligne Sport’Aide, voit le jour en Mauricie. En effet, la communauté sportive québécoise peut désormais se tourner vers un service d’écoute, d’accompagnement et d’orientation qui se veut disponible 24/7, via le 1-833-211-Aide (2433). Ce tout nouveau service permet aux parties prenantes des milieux sportifs, soit athlètes, entraîneurs, dirigeants et administrateurs, officiels, parents et bénévoles, de se confier ou de prendre de l’information s’ils sont victimes ou témoins d’abus de toutes sortes dans leur environnement sportif. «C’est une excellente nouvelle, surtout avec tout ce qui arrive dernièrement dans le milieu sportif», commente Hélène Houde, conseillère en sport à l’Unité régionale de loisir et de sport de la Mauricie (URLSM). «Si c’est implanté, c’est qu’il y a une demande, donc il y en des gens dans le besoin. Il y a souvent des choses qui se disent et qu’on ne dénonce pas. Ce programme-là sera là pour ça! On voit de plus en plus de dénonciations, que ce soit du côté des entraîneurs, des athlètes ou des parents.» «Des athlètes de haut niveau sont venus en parler dans nos écoles, notamment Jean-Luc Brassard. Il y a plus d’abus qu’avant! On veut que les gens se prononcent et qu’ils ne vivent plus avec ça à l’intérieur.» Offert gratuitement, le service permet à ses utilisateurs de rejoindre Sport’Aide via le téléphone ou via les avenues virtuelles (clavardage, messages textes, courriels ou Facebook). «Plus qu’il y a d’outils, mieux ce sera pour les jeunes et les parents», lance pour sa part Luce Mongrain, directrice adjointe du volet Sport-Études à L’Académie les Estacades. «C’est une bonne idée! Les abus et le harcèlement, ça touche diverses sphères, incluant le sport. Ça s’arrime aussi avec la nouvelle politique sportive «Au Québec, on bouge!» C’est l’une des lignes directrices du programme. Il y a eu beaucoup de dénonciations ces derniers temps et ça va inciter les gens qui ont peur de dénoncer à peut-être le faire.» «C’est une ressource très utile, surtout avec les cas de discrimination et même de violence dans certains cas, sans oublier tout ce qui se dit sur les réseaux sociaux», ajoute Marie-Ève Nault, ancienne athlète et médaillée olympique, et directrice générale du Centre régional d’entraînement et d’événements de la Mauricie (CREEM).

«Si c’est implanté, c’est qu’il y a une demande. Il y a souvent des choses qui se disent et qu’on ne dénonce pas» – Hélène Houde

Courage salué Sport’Aide a d’ailleurs salué l’immense courage dont ont fait preuve quatre des victimes de l’ancien entraîneur de ski alpin, Bertrand Charest, condamné à 12 ans de pénitencier au terme de son procès pour agressions sexuelles. «Nous ne pouvons qu’admirer ce que ces jeunes femmes ont fait puisque les témoignages entendus illustrent le côté le plus sombre du sport alors que ce dernier devrait plutôt représenter une occasion pour ses participants de s’épanouir et d’en tirer une expérience positive et enrichissante», a expliqué Denis Servais, président de Sport’Aide. Sport’Aide entend continuer à travailler en collaboration avec les milieux sportifs afin de fournir des environnements sportifs sains, sécuritaires et harmonieux.  «Si Sport’Aide existe aujourd’hui et qu’il offre une panoplie de services aux milieux sportifs, c’est grâce à la collaboration étroite que nous avons développé, notamment, avec le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Sports Québec, les fédérations sportives, les Unités régionales de loisirs et de Sports, le RLSQ, le RSEQ, l’INS, l’AQLM, Égale Action, Safe Sport International et l’Université Laval», a ajouté M. Servais.