Tournoi de tennis en fauteuil roulant à Louiseville

LOUISEVILLE.  La Ville de Louiseville sera l’hôte d’un tournoi provincial de tennis en fauteuil roulant le samedi 6 juillet prochain. Près d’une quinzaine d’athlètes québécois seront à l’œuvre lors de cet événement.

Même si l’on reconnait une certaine progression de cette discipline à travers le pays et qu’il s’agit d’un sport paralympique, le tennis en fauteuil roulant demeure encore méconnu au Québec.

Ce tournoi organisé à Louiseville permettra à la population de se familiariser tout à fait gratuitement avec ce sport, d’échanger et de rencontrer les athlètes qui évolueront sur la surface verte et bleue.

«C’est le troisième tournoi d’une série de cinq pour la Ligue québécoise de tennis en fauteuil roulant. C’est le deuxième tournoi qu’on organise en Mauricie cette année. Il y a une belle accessibilité à ces terrains à Louiseville et nous avons une excellente collaboration avec les autorités municipales. La Ville de Louiseville nous supporte beaucoup. Ça permet de faire connaître ce sport dans la région», confie Yann Mathieu, athlète-responsable du tournoi et entraîneur chez Parasports Québec.

«C’est super intéressant comme sport à regarder»

– Yann Mathieu

Parmi les athlètes à surveiller lors de ce tournoi, on note la présence de joueurs de haut niveau, dont Yann Mathieu, Jean-Paul Melo et Jonathan Tremblay. «En participant à chaque tournoi, les athlètes amassent des points pour se classer sur l’équipe du Québec. À partir de là, on peut essayer de faire les standards de l’équipe nationale pour évoluer sur la scène internationale lors des coupes du monde ou aux paralympiques», indique M. Mathieu.

Les règles de jeu du tennis en fauteuil roulant sont les mêmes que le tennis habituel, sauf qu’on peut laisser la balle faire deux bonds avant de la frapper.

Compétition relevée

En plus d’être un sport rapide et spectaculaire, le tennis en fauteuil roulant est une discipline accessible à toute personne vivant avec un handicap, peu importe sa nature.

«C’est super intéressant comme sport à regarder. Plus que le calibre est élevé, plus qu’on remarque qu’il y a qu’un seul bond. Bien souvent, lorsqu’un spectateur regarde un match, après 15 minutes, il ne voit plus le fauteuil roulant», illustre l’organisateur.

M. Mathieu précise que Parasports Québec est toujours à la recherche de nouveaux joueurs pour développer davantage ce sport. «Le bassin de joueurs n’est pas énorme. Ça prend une personne qui a un handicap et qui veut faire du sport. Juste vivre avec le fauteuil, chez certaines personnes, ça représente un défi et faire du sport ce n’est pas un objectif», mentionne-t-il.

«Le tennis en fauteuil roulant, ce n’est pas non plus comme le basketball ou l’athlétisme. On n’a pas vraiment un ambassadeur ou un athlète qui s’illustre particulièrement. C’est un peu plus difficile. Heureusement, on a quand même des athlètes internationaux qui nous représentent bien au Québec et qui font beaucoup de tournois.»

Le Québec compte une quarantaine d’adeptes dont plusieurs sont des figures dominantes tant au pays que sur la scène mondiale.

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