SnoEndurance Team Swiss sur la ligne de départ

MOTONEIGE. Ce n’est pas parce que Jérôme Gerber n’organise plus l’International Snocross que sa passion pour les courses de motoneige a été mise au rancart.

Au contraire, l’adepte de sports motorisés vient de créer une équipe qui prendra d’assaut des rallyes d’endurance et de hors-piste en motoneige. «Le challenge des courses de motoneige me manquait. C’est quelque chose qui me travaille depuis longtemps. L’idée, c’était de faire une équipe suisse. Le snocross, c’est dur physiquement. Les risques de blessures sont plus élevés tandis que les compétitions d’endurance qu’on va faire, c’est beaucoup plus de la stratégie et il faut rouler intelligemment. Il faut réfléchir et évaluer le terrain. C’est la constance qui te fait arriver dans les meilleurs. J’ai 43 ans et j’étais rendu-là dans ma carrière», confie Jérôme Gerber.

«C’est la première fois que je vais toucher à ce type de compétition là. Je ne sais pas à quoi s’attendre et c’est ce qui est le plus difficile. Généralement, j’aime ça gérer ce qui m’attend et j’aime être prêt. Ça, c’est de l’inconnu!»

«C’est l’expérience d’une vie et un bel accomplissement. Il manque ça à mon palmarès»

– Jérôme Gerber

Compétitions

Les deux pilotes de l’équipe SnoEndurance Team Swiss, Jérôme Gerber et Raphaël Parisod, participeront à leur première compétition au Challenge Blanc de La Tuque en février où 40 équipes se disputeront les honneurs. Ils auront la chance de monter sur deux motoneiges Artic Cat 2019. «C’est un premier beau défi. Ça demande beaucoup de préparation parce qu’on n’a pas vraiment de repère. Ça va aussi permettre de bien configurer nos motoneiges. L’évènement est présenté sur trois jours et on doit parcourir 800 kilomètres selon le livre de route. C’est la seule compétition semblable au Québec», indique M. Gerber qui vise le top 5.

L’expérience sera répétée en 2020. Un mois plus tard, l’équipe participera à la course Cain’s Quest, à Labrador City. «C’est le but ultime d’aller là avec mon équipe et notre personnel de soutien. C’est le summum en Amérique du Nord. C’est vraiment un gros trip, car c’est beaucoup de la gestion de son autonomie. C’est 3200 kilomètres de hors-piste. On nous donne un itinéraire avec des points de contrôle GPS où on doit se rapporter. On doit suivre ça en traînant avec soi des morceaux au cas où tu brises, des équipements et de l’essence en surplus. C’est le premier arrivé qui remporte», raconte Jérôme Gerber.

La difficulté supplémentaire se situe au niveau du  ravitaillement en pièces et en essence. Seuls les pilotes peuvent toucher ou réparer leur motoneige. «C’est vraiment l’homme et la machine», précise-t-il.

«C’est beaucoup d’endurance et de logistique. Aux 800 kilomètres, tu as des arrêts obligatoires de 10 heures. Il est interdit de toucher à ta machine. Tu dois te reposer. Si tu as de la mécanique à faire, c’est en dehors de ce temps-là».

Jérôme Gerber et Raphaël Parisod, pilotes de l’équipe SnoEndurance Team Swiss. Photo Pier-Olivier Gagnon

Le SnoEndurance Team Swiss a un seul souhait pour cette compétition: compléter le parcours. «Lors de la dernière édition, 55 équipes participaient et 40 % de ces équipes ont complété le parcours. Ça démontre à quel point c’est difficile. C’est l’expérience d’une vie et un bel accomplissement. Il manque ça à mon palmarès», analyse avec le sourire Jérôme Gerber, dont l’un des membres de l’équipe a réalisé l’exploit à trois reprises.

Financement

Évidemment, lorsqu’on parle d’évènements d’envergure, les coûts sont importants. Déjà plusieurs commanditaires et partenaires appuient l’équipe, dont J. Sicard Sport, Sinto, Publi Design, Excursion Québec et Robotonte. L’équipe cherche de nouveaux partenaires qui souhaiteraient se joindre à cette aventure. Une campagne de financement devrait également être lancée dans les prochains mois.

Les gens intéressés à suivre les activités de SnoEndurance Team Swiss  peuvent se rendre sur la page Facebook de l’équipe: https://www.facebook.com/SnoEndurance/

Suivez Pier-Olivier Gagnon sur Twitter: @POGagnon