Les golfeurs de retour sur les verts

GOLF. Après avoir reçu l’autorisation du gouvernement, les clubs de golf de la région ont repris leurs activités avec certaines mesures de prévention liées à la crise de la COVID-19.

Cette réouverture a fait plaisir à bien des golfeurs qui se sont élancés pour la première fois de la saison, le 20 mai dernier, sous un soleil radieux.

«Notre première semaine est pas mal pleine partout. L’enthousiasme est là. En plus, il fait beau! On sent que les gens avaient besoin de sortir et de bouger. Nous sommes très heureux d’être ouverts», déclare Pierre Rousseau, propriétaire du Club de golf Links O’Loup de Louiseville et du Club de golf de Grand-Mère.

«On sent que les gens avaient besoin de sortir et de bouger»

– Pierre Rousseau

Preuve que les golfeurs étaient impatients de revêtir à nouveau leur polo et de retrouver leur sac de golf, le club louisevillois a vu son cahier de réservation se remplir dans le temps de le dire les jours précédant son ouverture au public. «Aujourd’hui, le stationnement est plein, racontait M. Rousseau lors de la première journée. Il y a un bel engouement. Le téléphone n’arrête pas de sonner. On avait nous aussi très hâte d’avoir le feu vert pour débuter nos activités. Comme les autres sports ne peuvent pas recommencer, les gens se dirigent vers le golf. On s’attend à avoir une augmentation de l’achalandage en début de saison jusqu’à tant que les sports collectifs reprennent.»

Lors des bonnes journées, plus de 200 personnes foulent le terrain de golf de Louiseville. Cet achalandage varie évidemment selon la météo. «Généralement, ce sont entre 25 000 et 30 000 rondes de golf qui sont jouées dans une saison», précise-t-il.

Le golf à l’ère de la pandémie

Pour permettre d’accueillir les clients sur son site, le Club de golf Links O’Loup a dû s’adapter aux directives de la santé publique et a mis en place un protocole sanitaire pour prévenir la transmission du virus. Dans les changements apportés, M. Rousseau révèle que la boutique a été réaménagée afin de recevoir au maximum quatre personnes à la fois dans un circuit sécuritaire.

Sur le terrain, les stations de lavage de balle et les râteaux ont été retirés. Ensuite, en raison de l’interdiction de toucher le fanion, un mécanisme sous forme de levier permet d’expulser la balle de la coupe après y être entrée. Puis, dans les voiturettes électriques, des séparateurs transparents ont été installés entre le conducteur et son passager.

«On limite les contacts. On n’a pas non plus de restrictions par rapport à la distance des heures de départ. Habituellement, ils sont aux huit minutes. On a décidé de notre côté de mettre tous les départs aux dix minutes pour distancer encore plus le monde. On va faire ça pour les premières semaines et on va s’ajuster», explique Pierre Rousseau.

Pour les golfeurs qui utiliseront les champs de pratique, ils se voient remettre un panier et des balles qui ont préalablement été désinfectés.

Pertes substancielles

Malgré l’ouverture des parcours, les clubs seront tout de même privés de plusieurs sources de revenus. En effet, l’industrie du golf n’échappera pas aux pertes financières associées à l’annulation de plusieurs tournois et événements-bénéfices.

«Quand la COVID a commencé, je savais qu’on serait retardé un peu. J’espérais qu’on puisse recommencer autour du 15 mai. Si on avait débuté plus autour du 1er juin, ça aurait été plus critique pour nous, car la saison est courte. Actuellement, notre chalet est inaccessible. On ne peut pas accueillir aucun tournoi et les rassemblements ne sont pas permis. On a aussi des pertes au niveau du bar et de la restauration, mais au moins on peut opérer quand même. On doit s’adapter à ça. On pense perdre entre 20% et 40% de notre chiffre d’affaires», conclut le propriétaire.

Suivez Pier-Olivier Gagnon sur Twitter: @POGagnon