Les Condors de St-Maurice sont champions
Les séries de la Ligue de Baseball Rural de la Mauricie ont pris fin samedi après-midi grâce à une performance honorable du jeune lanceur de 16 ans, Francis Désilets, qui a blanchi les Aigles de St-Paulin 4 à 0, dans le cinquième et ultime match de la finale.
Sur les traces de son frère
Avec quatre gains en cinq départs en séries éliminatoires, l’artilleur représentait une carte cachée qui n’a pas tardé à se faire connaître.
S’il compte seulement deux retraits au bâton à son tableau de chasse, Désilets n’a jamais permis à un Aigle d’atteindre le troisième coussin pendant la partie. La victoire avait une saveur familiale pour le jeune homme qui était entouré de trois membres de sa parenté au moment de soulever le Saint-Graal.
«C’est incroyable de gagner avec mon père et mes deux frères. Je n’aurai pas la chance de faire ça à l’avenir, donc je suis content de gagner aujourd’hui», expliquait Francis Désilets qui espère se tailler une place avec les Ailes du Québec l’an prochain et éventuellement gravir les échelons du baseball junior élite, à l’instar de son frère Antoine.
De son côté, l’ancien joueur étoile des Aigles de Trois-Rivières a joué un rôle clé dans la conquête des siens. L’aîné a entre autres expédié la balle de l’autre côté de la clôture en cinquième manche pour ajouter un point à la maigre avance de 1 à 0 que s’étaient forgés les siens en deuxième manche.
«On ne peut pas demander mieux, on a eu une bonne série finale, tous les matchs étaient serrés», affirmait Antoine Désilets, après avoir bu dans la coupe.
Les partisans des Condors peuvent se réjouir pour les étés à venir, puisque le voltigeur n’a pas l’intention de lutter pour obtenir une place dans la Ligue Can-Am, le baseball est maintenant un loisir à ses yeux.
Le gérant des verts, René Gervais, habituellement calme, était euphorique après la conquête des siens. De mémoire, il ne croit pas que la vieille concession des Condors se soit forgé une place au sommet de la LBRM au terme des séries éliminatoires.
«Ce n’est pas facile de se rendre là. St-Paulin a une très bonne équipe, ils ont lutté jusqu’au bout, ce sont de fiers compétiteurs. C’est en équipe, puis marque le dans ton journal, c‘est tout le monde ensemble qu’on a gagné. Tout le monde a un rôle à jouer et tout le monde a joué son rôle et ça, c’était très important pour moi», s’exclamait-il.
De bon dernier à vice-champions
Pour leur part, les Aigles de St-Paulin se retrouvent exactement dans la même situation que les Condors un an plus tôt. Comme son homologue à cette époque, René Turner mise sur une jeune équipe constituée de sept joueurs âgés de moins de 20 ans.
«On est satisfait de notre saison dans l’ensemble, on s’est rendu à la limite des séries et aujourd’hui, c’est notre attaque qui n’a pas fonctionné. Nous n’avons pas joué mal défensivement, mais on n‘a pas frappé. Il faut compter quatre ou cinq points pour gagner et on n’en a pas compté», soulignait-il.
M. Turner, qui a confirmé son désir de revenir l’an prochain, était toutefois très optimiste pour l’avenir des Paulinois.
«Je suis fier de tout mon monde. Ils ont tous donné ce qu’ils avaient à donner. Nous sommes partis de la dernière position il y a trois ans et regarde aujourd’hui; le bout de chemin qu’on a fait est extraordinaire!»
Le vétéran, Jean-Simon Lemay abondait dans le même sens.
«Personne ne s’attendait à ce qu’on fasse ce bout de chemin-là. On a une belle équipe qui va continuer de s’améliorer», expliquait ce dernier qui enfilera également l’uniforme des Aigles la saison prochaine.