Josée Lamothe vise les Jeux paralympiques de 2016

Josée Lamothe, originaire de St-Léon-le-Grand, est l’une des 15 athlètes qui ont reçu une bourse de la Fondation de l’athlète d’excellence du Québec, hier lors d’une cérémonie orchestrée par le Défi sportif.

Celle qui pratique le boccia et qui est atteinte de paralysie cérébrale, a été honorée lors d’une cérémonie animée par Annie Pelletier, au Complexe sportif Claude-Robillard, dans le cadre des activités entourant le Défi Sportif.

Elle a reçu 2000 $ du Programme de bourses Loto-Québec, dans la catégorie «Relève», elle qui a pour objectif de se qualifier pour les Jeux paralympiques de Rio de Janeiro, en 2016. «Elle n’est pas encore prête pour les Jeux de Londres», estime son père, André Lamothe, qui suit des formations de haut niveau pour pouvoir l’entraîner.

«Ça fait 6 ans qu’elle fait du boccia. On dit qu’il faut entre 10 000 et 15 000 heures de pratique avant de devenir un athlète d’élite. À raison d’environ 600 heures par année, c’est un long processus. Ça peut prendre 10 ou 15 ans», indique-t-il.

«Josée n’est pas rendue là, ajoute André Lamothe, qui demeure à St-Léon. C’est encore plus difficile pour elle parce qu’elle est l’une des rares femmes qui pratiquent le boccia. Elle doit affronter des hommes qui ont plus de force qu’elle pour jouer en fond de terrain».

Pour atteindre ses objectifs, Josée Lamothe s’entraîne à raison d’environ 60 heures par mois. Quand elle n’est pas en gymnase pour pratiquer ses lancers, elle améliore sa musculature à l’hôpital Cooke, sous la supervision d’un entraîneur du Centre Interval qui lui donne un programme de mise en forme adaptée.

«Ça lui a permis de se développer énormément, observe son père et entraîneur. Elle a plus de force et elle peut jouer des coups plus longs. C’est important au boccia, avec un terrain de 12,5 mètres de longueur».

«En plus de la force et de la précision, Josée s’améliore aussi en ce qui concerne l’analyse du jeu, continue-t-il. On film chaque match pour ensuite les décortiquer. C’est tout un monde».

Monter graduellement

André et Josée Lamothe, qui vivent l’expérience des compétitions de haut niveau en famille, se fixent des objectifs réalistes.

«On y va de façon graduelle pour ne pas monter une marche trop haute et ensuite avoir à redescendre», illustre André Lamothe, qui fera évaluer ses compétences par un juge du Programme national de certification des entraîneurs, le 12 mai prochain. Depuis sa première participation au Défi Sportif, en 2006, où elle a eu la piqûre du boccia, Josée Lamothe a connu du succès sur la scène provinciale et nationale. Après avoir ramené l’argent au Championnat québécois de 2008 à 2011, elle a remporté une médaille d’argent lors du dernier Championnat canadien. L’an dernier, elle a terminé en 7e position du Défi Sportif, où la compétition de boccia est particulièrement relevée. Cette année, elle est plus ambitieuse. Elle a comme objectif de terminer 4e. «C’est beaucoup, parce que c’est une compétition internationale», prévient son père.

Josée Lamothe est en compétition aujourd’hui, demain et dimanche à l’aréna Maurice-Richard.