Grande nouvelle pour le baseball féminin en Mauricie

Le baseball féminin est en pleine progression depuis les cinq dernières années et pour la première fois en Mauricie, les filles pourront jouer uniquement entre elles.

En effet, ce souhait a été rendu possible grâce à un partenariat entre Baseball Féminin Mauricie et Baseball Féminin de l’Estrie. Par les années passées, le manque d’équipe féminine obligeait celles-ci à disputer des parties contre les garçons afin de compléter un calendrier de 16 matchs. Ce problème ne surviendra plus grâce à cette nouvelle association. «L’Estrie fournira trois équipes cet été, ce qui est une excellente nouvelle pour nous. Au niveau pee-wee, on avait trois équipes alors une quatrième équipe, soit les Tigresses de Drummondville, s’amène avec nous. L’Estrie fournira aussi deux équipes de calibre moustique, ce qui va nous faire une ligue à six équipes. Du côté de la catégorie atome, on avait déjà réussi à faire sept équipes sans l’aide de l’Estrie», explique Marc Surprenant, représentant régional de Baseball Féminin Mauricie.

«Autre point positif, c’est que nous avons plusieurs équipes qui proviennent des associations et non des équipes régionales, dont les Draveurs de Trois-Rivières, les Rebelles de Saint-Étienne-des-Grès, les Estacades filles du Cap-de-la-Madeleine et les Loups filles de Louiseville. D’ailleurs, nous aurions besoin de deux à quatre autres filles à Louiseville. Les équipes de niveaux pee-wee et moustique sont complètes, mais il faudrait rajouter une ou deux filles par équipe pour éviter de devoir emprunter des joueuses lorsqu’il y aura des absences.»

La Ligue de baseball féminine de la Mauricie sera donc composée de six équipes de niveau atome, six équipes du côté du moustique et quatre équipes dans la catégorie pee-wee.

«Ça fait deux ans que je suis à la tête du baseball féminin et on travaillait souvent en collaboration avec Drummondville. J’ai contacté Ashley Lucier (co-représentante du Baseball Féminin de l’Estrie) qui n’avait qu’une seule équipe l’an dernier et qui affrontait toujours des gars. On s’était organisé des programmes doubles filles contre filles les week-ends, alors j’ai pensé à eux tout de suite. On a dû s’arranger avec l’Association régionale de l’Estrie, mais elle a été bien ouverte au projet.»

L’Association Baseball Féminin Mauricie est passée de 157 filles en 2017 à 253 filles à l’été dernier. La composition des équipes se fait de façon très ouverte. À titre d’exemples, une joueuse de Shawinigan pourrait être placée dans l’une ou l’autre des équipes, comme c’est le cas pour quatre filles du Cap-de-la-Madeleine qui se retrouvent à Saint-Étienne-des-Grès pour y assurer la présence d’une équipe, et comme c’est le cas pour les joueuses de Pointe-du-Lac qui se trouvent à évoluer avec Louiseville.

«Les filles vont jouer contre des filles et c’est ce qu’elles veulent, surtout rendu au niveau pee-wee. Pour les filles qui veulent performer par contre, nous aurons encore nos équipes régionales avec les Pink Sox de la Mauricie, tant au niveau moustique, bantam que pee-wee, dans le but de participer aux championnats provinciaux en fin de saison», ajoute M. Surprenant.

«C’est donc dire qu’une fille peut jouer fille contre fille, tout en jouant dans ce circuit élite, car il y aura trois week-ends d’organiser en Outaouais, à Québec et à Acton Vale où les équipes de chaque région se rencontreront.»

Et à savoir si Baseball Féminin Mauricie est déjà en mode 2020? «Pour le moment, c’est une excellente nouvelle, non seulement pour la Mauricie, mais pour d’autres régions qui nous envient. Sherbrooke nous a contactés pour se joindre à notre ligue, mais ça commence à faire loin pour la route. Québec aussi voulait se joindre à nous dans le bantam, mais nous n’avons pas encore d’équipe de filles bantam. Je pense vraiment qu’on peut faire bouger des choses au Québec seulement avec ce qui se passe en Mauricie présentement.»

«L’an prochain, on pourrait se créer une ligue au niveau bantam, car la majorité de nos filles pee-wee vont monter à l’âge bantam et on veut garder ces filles-là. Ça reste à voir combien on pourrait faire d’équipe, mais il en faudrait au moins quatre pour avoir une belle ligue», conclut-il.