Direction Colombie-Britannique pour Thomas Pichette

HOCKEY. Thomas Pichette disputait sa première saison en sol américain, saison qui aura été écourtée par la pandémie de la COVID-19. Néanmoins, le jeune homme était sur la glace à tous les jours et a quand même pu continuer son développement.

En effet, le New Hampshire et ses états voisins n’ayant pas faits exception à la COVID-19, la saison régulière a dû être écourtée à seulement sept parties, tandis que les séries éliminatoires ont été rayées de la carte, tout simplement.

«C’est certain que ça aurait été plus le fun de pouvoir disputer plus de matchs, mais au moins, on a pu pratiquer pendant toute la saison, confie celui qui évoluait avec le Kimball Union Academy. J’ai bien joué malgré un petit problème de blessure mineure. C’est sûr que jouer davantage m’aurait amené un peu plus de visibilité, surtout c’est une année de repêchage (Ligue nationale de hockey (LNH)) pour moi. Par contre, c’est pas mal le cas pour la majorité des joueurs cette année et ce n’est pas la fin du monde non plus.»

«En étant sur la glace tout le temps, j’en ai profité pour travailler mes facettes que j’avais que je voulais améliorer. Je voulais améliorer mon explosion et je voulais patiner plus vite, alors j’ai eu toute la saison pour pratiquer ça. Je voulais être plus fort alors j’ai travaillé ça aussi.»

L’an dernier, Pichette évoluait avec les Estacades de Trois-Rivières, au niveau Midget AAA. Il a connu une excellente saison avec une récolte de 40 points en 42 affrontements. Il a même fait scintiller la lumière de but à 20 reprises. Le jeune hockeyeur, qui soufflera 18 bougies le 3 juillet prochain, s’est rapidement adapté à son nouveau mode de vie.

«C’était ma première année où je devais parler qu’en anglais seulement alors ce n’était pas facile au début, se souvient-il. Ça m’a pris un bon deux à trois semaines avant de pouvoir arriver à tenir de bonne conversation et maintenant, ce n’est plus un problème du tout. Sur la patinoire, on a pratiqué toute la saison alors on s’est développé de belles amitiés. On était toujours ensemble!»

«Je me suis bien adapté au style de jeu. Le calibre était supérieur à ce que j’ai vécu au niveau Midget AAA, entre autres parce que les gars sont plus vieux. Par contre, étant donné que la COVID-19 touchait tous les états, nous n’avons pas pu affronter les autres équipes de la ligue alors on a seulement joué contre des écoles du New Hampshire, ce qui fait que le calibre était un peu moins élevé qu’il aurait dû être.»

Son entrée universitaire, prévue pour 2022, pourrait être retardée en raison de la pandémie, ce qui pourrait être le cas non seulement pour le jeune Maskinongeois, mais pour l’ensemble des joueurs du réseau scolaire américain.

«Je gradue High School cette année et l’an prochain, je m’en vais jouer avec les Vees de Penticton, dans la BCHL (Ligue de hockey de la Colombie-Britannique). Je vais avoir une ou deux classes à faire à l’école, mais le reste va surtout être du hockey. Je suis vraiment content parce que c’est non seulement une très bonne ligue, mais les Vees sont dans le Top-3 de la ligue depuis plusieurs années», explique-t-il.

«D’ici là, je reviens au Québec dans dix jours et je vais m’entraîner tout l’été. C’est sûr que je veux rentrer à l’université à 19 ans alors je vais arriver là-bas bien préparé et je veux connaître une bonne saison. Par contre, si je dois jouer deux ans avec les Vees et que mon entrée à l’université est repoussée à mes 20 ans, ce n’est pas la fin du monde.»

Rappelons que le jeune Pichette a une entente avec l’Université du Maine avec qui il pourrait disputer un total de quatre saisons. Il n’a pas non plus caché que son souhait le plus sincère demeure de jouer dans la LNH, ce qu’il a par ailleurs qualifié de «rêve de jeunesse». Il avait été un choix de 8e tour (129e total) par les Cataractes de Shawinigan au repêchage annuel de 2019 avant de choisir les États-Unis.