Destination Boston pour Odette Gélinas

SPORTS. Boston s’apprête à organiser la 126e édition de son marathon annuel, le 18 avril prochain, et une ­Mauricienne s’entraîne pour en faire partie. Ayant déjà pris part à des ­semi-marathons, ­Odette ­Gélinas s’est poussée pour en accomplir un au complet, à l’automne dernier, et se dit maintenant prête à aller faire le marathon le plus réputé de la planète.

À la veille d’entreprendre le ­Marathon de ­Boston, ­Mme ­Gélinas, continue de faire ses entraînements réguliers en vue du grand événement tout en gérant les multiples émotions qui l’occupent face à l’idée d’aller à ­Boston. Elle fera partie des 30,000 participants qui se sont qualifiés pour le marathon, et affirme que son but premier lors de l’événement sera de terminer la course.

«  J’ai fait 12 demi marathons, mais le marathon tel quel n’était pas une distance que j’envisageais de faire parce que j’ai commencé trop tard, à 58 ans, dit ­Odette ­Gélinas. Finalement, j’en ai fait un, et avec le temps que j’ai fait au moment de la qualification, je ne pouvais pas ne pas faire ­Boston. C’est le rêve de tout coureur, et c’est très difficile de se qualifier, et plus on est jeune, plus l’objectif de temps est court. Alors je pense que maintenant était le bon moment.  »

De fait, pour se qualifier, ­Odette ­Gélinas a dû accomplir le 42,2 kilomètres en moins de 4 heures 35 minutes, selon le règlement. Elle a parcouru le ­Marathon du P’tit ­Train du ­Nord, dans les ­Laurentides, le 3 octobre dernier, en 3 heures 46, pour terminer au premier rang de la catégorie des 65 à 69 ans.

Un entraînement intense au préalable

Mme ­Gélinas est bien fière de l’entraînement qu’elle a suivi pour accomplir son rêve. Elle soutient que si le marathon ­lui-même est un immense défi, l’entraînement exigé pour y arriver est aussi demandant. «  Ç’a été difficile à gérer, j’ai fait une distance de 32 kilomètres dans le passé, et j’ai aussi eu à gérer une périostite [inflammation de certains os] suite à l’entraînement. Courir un marathon est une chose, mais tout l’entraînement qui vient avant, ça demande énormément de volume de course à faire,  » ­explique-t-elle.

Si elle suscite beaucoup d’émerveillement et d’inspiration au sein de son entourage, ­Mme ­Gélinas reconnaît que cette course représentera le résultat de plusieurs années d’entraînement et de persévérance. Comme elle le dit, la notion de la persévérance est fondamentale pour elle, et l’abandon n’est jamais une option, peu importe ce dans quoi elle se lance. Toutefois, elle admet être un peu stressée quant au grand jour du 18 avril prochain.

«  C’est sûr qu’on a toujours peur de ne pas finir. Je traîne une périostite qui revient régulièrement, alors j’ai peur que ça sorte d’une façon à ce que je puisse ne pas terminer la course. Je pense que c’est principalement l’anxiété de ne pas arriver au bout.  »

Odette ­Gélinas doit donc partir le vendredi 15 avril pour prendre la route avec des amis à ­Boston. La journée du samedi est prévue pour aller chercher son dossard, et participer à d’autres événements en lien avec le ­Marathon, pour ensuite se reposer le dimanche. Elle entamera sa course le lundi matin, et en soirée, prendra part à un souper au ­Fenway ­Park organisé par le ­Marathon, le stade de baseball où évoluent les ­Red ­Sox de ­Boston, de la ­Major ­League ­Baseball.