188 records personnels et 4000 km parcourus en un an

SAINT-PAULIN. Chaque semaine, l’évènement parkrun réunit de nombreux amateurs de marche ou de course à pied dans les rues de Saint-Paulin. Le 20 janvier dernier, l’activité célébrait son premier anniversaire. Il y a un an, Saint-Paulin devenait la première communauté dans l’est du Canada et la plus petite municipalité au monde à joindre les rangs du mouvement parkrun. Lors de cette première année, ce sont près de 140 personnes qui ont participé à l’activité. «En moyenne, on a 18 participants par semaine qui se rassemblent. Les gens se créent un besoin. Il y a un effet de groupe et ils en profitent pour apprendre à connaître du nouveau monde. C’est un esprit de communauté. Ils viennent ici pour s’améliorer, pour bouger et pour sortir de la maison. C’est une motivation supplémentaire pour faire de l’activité physique et pour prendre l’air. C’est toujours dans la bonne humeur. C’est assez rare les courses gratuites et chronométrées de cinq kilomètres», rapporte Annie Bellemare, responsable de l’évènement parkrun à Saint-Paulin. L’adhésion à ce mouvement a d’ailleurs permis d’offrir une vitrine à la municipalité. La preuve, des visiteurs de partout à travers le monde ont pris le départ à Saint-Paulin, soit de l’Australie, de l’Afrique du Sud, de l’Irlande et de l’Angleterre, par exemple. «C’est quand même spécial de voir Saint-Paulin qui figure sur la carte de parkrun. C’est un mouvement mondial. On est fier de se retrouver là. Des gens de partout nous écrivent pour nous dire qu’ils pensent venir faire un tour chez nous. C’est vraiment le fun», ajoute Mme Bellemare. Parkrun est un mouvement mondial dans lequel une communauté s’associe afin d’organiser chaque samedi matin, à 9h, un défi gratuit et chronométré de course à pied et de marche de 5 km pour les adultes et de 2,5 km pour les enfants, et ce, dans un circuit sécurisé. Depuis ses débuts à Saint-Paulin, l’évènement a enregistré 188 records personnels. Tous ensemble, les participants ont parcouru un total de 4000 kilomètres alors que les temps chronométrés accumulés totalisent 23 jours et 18 heures. Si l’évènement était fort populaire à ses débuts, les organisateurs notent toutefois une baisse de l’achalandage avec le temps. «On sent maintenant qu’il y a comme un essoufflement. Les gens viennent un peu moins. On se demande si c’est en raison des températures froides ou encore en raison de l’hiver qu’on connait. Malgré tout, je suis très satisfaite et je reste optimiste. On a des gens qui sont fidèles chaque semaine et ça demeure une activité gratuite accessible pour tous les citoyens de la région. On va continuer d’en faire la promotion et d’inviter les gens à se joindre à nous», confie Annie Bellemare. Défis L’idée de joindre ce mouvement provient d’Annie Bellemare et de Nicholas Lalonde, deux résidents de Saint-Paulin. Puisqu’il s’agissait du premier parkrun au Québec, les défis à surmonter ont été nombreux, dont celui de convaincre le mouvement de la possibilité de tenir cet évènement à longueur d’année dans les rues municipales plutôt que dans un parc comme c’est généralement le cas ailleurs. «L’hiver représente un bon défi et les conditions météorologiques aussi. On est toujours à la merci de la météo. On doit toujours vérifier le parcours et s’assurer qu’il est sécuritaire. L’hiver, il y a aussi des risques de chute et d’engelure pour les participants, ce qu’il n’y a pas ailleurs dans le monde où l’évènement est présent. Là-bas, c’est souvent l’été toute l’année. Ici, il y a plusieurs risques. On doit donc s’assurer que les participants ne se blessent pas.» Soutien Tout au long du processus d’obtention de son accréditation et encore aujourd’hui pour la tenue de l’évènement chaque samedi, la municipalité accorde un soutien indéfectible à l’activité. «Peu importe ce qu’on a comme demande, la municipalité nous appuie là-dedans. On a toujours eu son support et on la remercie sincèrement. Le personnel s’assure que notre parcours est déneigé. La municipalité a toujours embarqué avec nous dans le projet et elle continue de le faire», se réjouit Mme Bellemare. Au Québec, en plus de la Municipalité de Saint-Paulin, seule la Ville de Montréal est membre du mouvement parkrun. Rappelons qu’au cours de la dernière année, la principale responsable de l’activité, Annie Bellemare, a été recrutée par le mouvement en devenant ambassadrice pour le Québec. Son souhait le plus cher serait de voir naître des parkruns dans plusieurs autres communautés à travers la province. Suivez Pier-Olivier Gagnon sur Twitter: @POGagnon