Kyle Lowry a laissé sa marque à Toronto, sur le terrain et en dehors

TORONTO — Plus tôt cette semaine, Cliff Lee essayait de décider quel maillot de Kyle Lowry il porterait lors du retour tant attendu de l’ancien no 7, dimanche.

Lee a 40 maillots de son héros, incluant le numéro 3 que Lowry portait à son arrivée en 2012, après un échange avec Houston (Andrea Bargnani portait alors le 7).

Lee s’est finalement tourné vers le rouge et blanc à l’inscription ‘North’, porté lors du match décisif de la finale de 2019, où les Raptors ont battu Golden State.

«Ils ne devaient pas les porter si souvent cette saison-là. Mais vu que ça leur amenait du succès, ils ont continué de porter celui-là, a dit Lee. Ils sont durs à trouver.»

Agent immobilier, Lee a environ 400 chandails de tout type des Raptors dans son sous-sol chez lui, à Brampton. 

«Je ne les laisse pas traîner», a dit Lee, avec le sourire.

Son épouse, Jennifer, est devenue une grande partisane de l’équipe.

Lowry n’a pas joué à Toronto depuis février 2020, moment où la pandémie a stoppé les activités de la NBA, avant une relance en Floride.

Dimanche, à l’occasion d’une visite du Heat, ce sera une soirée émotive pour l’athlète de 36 ans. Ce le sera aussi pour la ville de Toronto où le têtu et travaillant Lowry, natif de Philadelphie, a tissé de forts liens au fil du temps. La métropole ontarienne a été conquise.

«Il représente beaucoup ce que sont les Raptors, a dit Lee, un supporter dès la première heure (la saison 1995-96).

«Kyle n’a jamais été le plus rapide ou le plus athlétique, mais il travaillait fort et prenait les choses au sérieux. Sa mentalité était de n’avoir aucun relâchement avant que le travail soit fait.»

Membre de six équipes d’étoiles, Lowry a été échangé à Miami l’été dernier, après neuf saisons avec les Raptors. Il a laissé une place de taille à combler sur le terrain, mais peut-être encore plus en dehors des lignes.

Un jour, Lowry a surpris des douzaines de jeunes d’une école primaire de Regent Park, un secteur défavorisé de Toronto, en les amenant faire une grande virée de shopping chez Toys R Us.

«Avec tout ce qui se passe dans le monde, avoir quelqu’un comme Kyle qui répand de l’amour, ça dépasse les mots», a dit John Yan, directeur exécutif de la Angel Foundation for Learning, l’une des nombreuses associations caritatives auxquelles Lowry a donné un coup de pouce.

En 2017, le Toronto Catholic District School Board a rendu hommage à Lowry et sa femme Ayahna, pour le travail accompli via leur Lowry Love Foundation.

«Il nous manque beaucoup», a dit Yan.

Second Harvest en a aussi largement bénéficié. La fondation de Lowry a fait don de centaines de paniers alimentaires, en plus d’organiser des repas de l’Action de grâces pour des familles dans le besoin.

«La famille Lowry a aidé à sensibiliser à la question de la faim au Canada. C’est un problème important au pays, a dit Lori Nikkel, cheffe de la direction de Second Harvest. Nous avons adoré travailler avec eux.»

«C’était fabuleux, ce type d’événements. Il y a si peu de chances que ces jeunes aillent assister à un match des Raptors, a t-elle ajouté. Les billets coûtent tellement cher. Alors juste de voir leur héros, je crois que ç’a pu changer la vie de plusieurs de ces jeunes-là.»

Lors du match de dimanche, Fred VanVleet, pour qui Lowry a fait figure de mentor, pourrait bien éclipser un record de ce dernier.

Totalisant 236 tirs de trois points, VanVleet est à trois tirs du genre de détrôner Lowry pour le record dans une saison, chez les Raptors.