L’école Panneton comme solution?

Relocalisation des organismes communautaires

COMMUNAUTAIRE. Pendant que la Ville de Louiseville attend les résultats des études menées sur le bâtiment du centre communautaire afin de mieux comprendre les causes des fissures et de l’instabilité de la structure, le milieu poursuit ses démarches pour trouver un endroit facile d’accès et suffisamment grand pour réunir tous les organismes communautaires affectés par cette fermeture.

Il y a déjà quelques semaines, la Corporation de développement communautaire (CDC) de la MRC de Maskinongé a mis sur pied un comité de travail afin de trouver des solutions pour venir en aide aux organismes. L’Écho de Maskinongé a appris que deux projets sont actuellement sur la table et font l’objet de discussions.

D’abord, la CDC et ses partenaires tentent par tous les moyens d’obtenir du financement pour faire l’embauche d’une ressource à temps plein. Cette personne, nous indique-t-on, piloterait le dossier de la relocalisation des organismes communautaires et deviendrait le principal interlocuteur avec les intervenants concernés.

«Les organismes communautaires ont des ressources limitées et ils n’ont pas non plus les moyens de contribuer à l’embauche d’une personne supplémentaire pour s’occuper de ce dossier assez complexe. C’est pourquoi on tente présentement de trouver du financement par le biais de différents programmes avec la MRC et le député pour avoir une personne responsable dans le but de faire avancer les choses plus rapidement», commente Nadia Cardin, coordonnatrice de la CDC.

Dans un récent entretien avec l’Écho de Maskinongé, Mme Cardin expliquait que plus longue sera la période de transition, plus les impacts seront énormes sur les budgets et l’achalandage des organismes. Pour la plupart, les coûts des loyers sont plus élevés qu’au centre communautaire et plusieurs d’entre eux sont relocalisés de façon temporaire un peu partout dans la région.

«On veut offrir la meilleure accessibilité possible aux citoyens»

– Nadia Cardin de la CDC

Un endroit «intéressant»

Lors des dernières rencontres du comité de travail, les représentants des groupes communautaires ainsi que les autorités municipales ont ciblé l’école Panneton de Louiseville comme étant un lieu au potentiel intéressant pour accueillir les organismes communautaires.

«On essaie de trouver un endroit où tous les organismes pourraient être réunis. Nous ne sommes plus dans l’urgence de placer les gens, car tout le monde a un local présentement, soit temporaire ou permanent. Par contre, le travail se poursuit. On veut offrir la meilleure accessibilité possible aux citoyens. La localisation de l’école Panneton est propice. On pourrait aussi bonifier le projet et avoir de meilleurs services», indique Mme Cardin..

«Des organismes qui n’étaient pas dans le centre communautaire ont démontré un intérêt à embarquer dans le projet, ajoute-t-elle. Il reste encore bien des choses à attacher avant sa réalisation, mais c’est un bon pas de l’avant.»

Selon nos informations, le bâtiment de deux étages appartenant à la Commission scolaire du Chemin-du-Roy ne serait actuellement pas occupé à pleine capacité. On y retrouverait, entre autres, le Centre d’éducation aux adultes, la Corporation de transports collectifs de la MRC de Maskinongé, le Centre de recherche d’emploi de la Mauricie et les cadets.

La Commission scolaire du Chemin-du-Roy a été informée de cette idée, mais se limite à dire que des discussions ont eu lieu lors des derniers jours entre le président et le maire de Louiseville. Selon Anne-Marie Bellerose, conseillère en communication, si une demande officielle est formulée, celle-ci devra être soumise au conseil des commissaires.

Louiseville engagée à aider

La Ville de Louiseville confirme quant à elle les informations. Le maire Yvon Deshaies dit avoir entamé les démarches avec le président de la Commission scolaire du Chemin-du-Roy, Claude Lessard. Il entend collaborer à la relocalisation des organismes du milieu.

«Je veux savoir ce que la commission scolaire veut faire avec cette école et si elle est toujours intéressée à la garder. Je veux connaître leur vision de ce bâtiment et ce qu’on pourrait faire ensemble pour l’utiliser. On va se rencontrer d’ici 15 jours. J’aimerais savoir s’il y a possibilité d’avoir un arrangement», soutient M. Deshaies.

«On sait qu’on a besoin d’un espace pour aménager une salle communautaire, un boulodrome et pour relocaliser nos organismes. Je veux regarder avec eux les possibilités. Je suis ouvert à tout. Je fais mon possible pour aider les gens», rappelle-t-il.

Suivez Pier-Olivier Gagnon sur Twitter: @POGagnon