Yves Perron propose des solutions à la pénurie de main-d’oeuvre

POLITIQUE. Le député sortant et candidat bloquiste dans Berthier-Maskinongé, Yves Perron, visitait l’entreprise Les Pliages Maskinongé de Louiseville, jeudi matin, où la pénurie de main-d’oeuvre se fait sentir. Il a profité de l’occasion pour dévoiler les solutions qu’il propose à cet enjeu touchant plusieurs autres entreprises de la circonscription.

Yves Perron, réclame des mesures concrètes du gouvernement canadien pour réduire la pénurie de main-d’œuvre.

Sa formation politique presse le gouvernement de remanier la PCRE pour qu’elle cible uniquement les secteurs et les travailleurs qui en ont encore besoin, tout en la suspendant pour les autres secteurs, sans l’abolir, afin de pouvoir la relancer rapidement au besoin.

Selon la dirigeante des Pliages Maskinongé, Monia Lacasse,  » la rareté créée par, entre autres, la PCRE, incite les gens aptes à travailler à rester chez eux dans un temps où une bonne partie des entreprises sont en plein essor ou cherchent à se sortir de la longue période d’arrêt comme les restaurateurs. »

Par ailleurs, une meilleure coordination entre la PCRE et le financement de la formation (gérée par Québec) devrait être envisagée afin de minimiser le désincitatif à la formation, tout en continuant à soutenir les plus vulnérables, croit M. Perron.

Le Bloc Québécois souhaite la création d’un crédit d’impôt pour travailleur d’expérience à l’image de celui mis en place par le gouvernement du Québec. Ce crédit d’impôt non remboursable viserait à éliminer l’impôt à payer sur une partie du revenu de travail des travailleurs expérimentés de 60 ans et plus.

Yves Perron, député sortant et candidat du Bloc Québécois dans Berthier-Maskinongé ainsi que Monia Lacasse, PDG de l’entreprise Les Pliages Maskinongé de Louiseville.

De plus, l’équipe du Bloc estime qu’il faut faire passer l’exemption de gains de revenu d’emploi ou de travail indépendant de 5 000 $ à 6 000 $ aux fins de calculs du Supplément de revenu garanti (SRG). Le SRG diminue rapidement lorsque les revenus augmentent. Le premier 5000 $ gagné n’a cependant pas d’effet sur les montants de SRG. Le Bloc propose de rehausser cette exemption de 1000$. « C’est du personnel très qualifié, avec un beau bagage de vie, chevronné et depuis longtemps formé. Il faudrait leur éviter des pénalités dans leurs revenus de vieillesse et autres s’ils travaillent plus longtemps », indique Mme Lacasse.

Travailleurs étrangers temporaires

Des dirigeants de nombreuses entreprises de la région ont communiqué avec le bureau du député sortant et candidat dans Berthier-Maskinongé, Yves Perron, pour se plaindre des multiples embuches et longs délais rencontrés dans le processus pour tenter de faire venir en sol québécois un certain nombre de travailleurs étrangers temporaires pour combler leurs postes vacants. « C’était déjà extrêmement complexe avant la pandémie et les délais n’ont fait que s’allonger », déplore Yves Perron. « Dans ce dossier comme plusieurs autres, le gouvernement sortant a tenté de justifier ses ratés par la pandémie. Il faut dire que la pandémie a le dos large », ajoute-t-il.

Le Bloc aimerait réduire la fréquence de production des études d’impact sur le marché du travail (EIMT) que doit soumettre l’employeur, et que les données biométriques soient contrôlées à l’arrivée au pays et non dans le pays d’origine. « Si le fédéral ne peut pas gérer efficacement ce programme, pourquoi ne pas le rapatrier au Québec, mieux placé que quiconque pour cerner les besoins spécifiques en matière de main-d’oeuvre des entreprises sur son territoire », fait valoir le bloquiste Yves Perron.

Crédit d’impôt pour les jeunes diplômés et nouveaux arrivants

Le député sortant du Bloc Québécois dans Berthier-Maskinongé rappelle que son parti a déposé, en mai dernier, un projet de loi proposant l’ajout d’un crédit d’impôt d’une valeur maximale de 3000 $ par année, jusqu’à concurrence d’une somme cumulative de 8000 $ pour les nouveaux diplômés et les nouveaux arrivants qui s’installeront et travailleront dans une région désignée. Ce projet de loi mort au feuilleton avec cette élection sera présenté de nouveau lors de la prochaine législature. « Cette mesure permettra à la fois de fournir des travailleurs qualifiés dans les régions, mais aussi d’assurer la présence de davantage de jeunes », précise Yves Perron.

« N’oublions pas que cette pénurie est un frein important à la relance économique et peut se traduire par des fermetures forcées, des pertes de contrats, des annulations d’investissements chez nos entreprises et des employés surchargés. Elle peut même réduire les possibilités d’améliorer les conditions de travail des employés qui sont déjà en entreprises. C’est pourquoi je veux m’attaquer à cette problématique en priorité dès ma réélection », conclut Yves Perron.