Avortement d’un rêve politique

LETTRE OUVERTE. Pendant les dernières semaines, c’est incroyable les propos insidieux qui se sont tenus à mon sujet.  J’ai voulu m’accorder un peu de recul avant de réagir car ma tristesse avait pris le dessus.  Que le Parti Québécois ne m’ait pas laissé l’opportunité de m’expliquer avant qu’on me demande de retirer ma candidature m’a cruellement peinée et je me suis sentie injustement traitée. Un certain blogueur a monté un dossier me décrivant sous un mauvais jour tout en y faisant des amalgames douteux, des raccourcis malhonnêtes mais qui ont entachés ma réputation, ma crédibilité.   On a pris certains de mes commentaires hors contexte et on les a interprétés n’importe comment sans y mettre le lien auquel ils font référence. Pour une personne comme moi, profondément humaniste et féministe de surcroit, oser prétendre que j’aurais incité à la violence dépasse l’entendement et me choque au plus haut point.  Je ne suis pas la personne qu’on a dépeinte dans les médias.   Je ne suis ni xénophobe, ni raciste et mes amis, ma famille et tous ceux et celles qui me connaissent moindrement le savent. A seulement quatre jours de mon investiture, ce que j’ai vécu est d’une violence inouïe et me laisse pantoise, voire aigrie.  On m’aura instrumentalisée du début à la fin en faisant de moi la madame de ¨la sagesse populaire¨ à une femme à éviter au sein du PQ.  La sympathique madame Paillé, comme certains me décrivaient, qui irait chercher les votes du peuple fut soudainement rejetée et on s’est servi de moi pour laver plus blanc que blanc. Je suis triste d’avoir déçu ceux et celles qui m’appuyaient et qui me manifestaient leurs encouragements.  Je suis mécontente pour tout l’embarras occasionné à ma famille, mes enfants, mes amis qui m’ont toujours comprise et appuyée dans tout cela en sachant que les accusations dont j’ai été victime étaient exagérées. Cependant, j’ai appris une leçon fondamentale.  Les réseaux sociaux sont les repères de personnes mal intentionnées et notre passé finit toujours par nous rattraper pour les bonnes et les mauvaises raisons.  Si mon cas peut au moins être un exemple pour tous les internautes sur les pièges à éviter dans les médias sociaux, j’aurai au moins servi à quelque chose. Si certains de mes propos plus sévères envers le gouvernement actuel ou d’autres partis politiques ont été récupérés à tort par des regroupements extrémistes, je n’y peux rien.   Je sais aussi que la politique telle que nous la connaissons de nos jours ne m’intéresse plus.  Les campagnes d’idées ont laissé place aux campagnes de ¨salissage¨ et moi j’y ai eu droit avant même le début de la campagne électorale.  Dommage, car tout cela contribue à augmenter le cynisme dans la population envers tout ce qui touche de près ou de loin au monde politique. – Muguette Paillé 28/05/2018